Expositions, rencontres, spectacles, créations, ateliers… Durant deux mois, le festival de bande dessinée et arts associés prend ses quartiers dans le pays d’Aix. De quoi buller de plaisir !

Depuis sa création en 2004, le Festival des Rencontres du 9e Art est une grande fête autour de la BD qui a pour objectif de montrer la diversité de la création d’aujourd’hui et de créer des ponts avec les Arts associés comme le cinéma, l’animation, la musique, les arts graphiques ou le street-art…

Le Festival de bande dessinée et arts associés s’étend sur deux mois, du 6 avril au 25 mai, à Aix-en-Provence et sur son territoire. Il se distingue d’un salon classique puisque les auteurs conviés avec leurs expositions sont associés à la programmation et ont le champ libre pour lancer les invitations. Cette année, plus de 40 artistes ont répondu à l’appel pour imaginer, ensemble, des propositions communes.

Expositions, rencontres, spectacles, créations, ateliers… de nombreux temps forts vont rythmer cet événement. L’édition 2024, c’est d’abord un manège incroyable en guise de prologue, plus de 10 expositions, des journaux BD collector, ou encore des créations originales. C’est aussi une nuit des musées spéciale BD et une mise en lumière de la scène émergente libanaise.

festival bande dessinée, Deux mois pour buller au festival de bande dessinée d’Aix-en-Provence, Made in Marseille
Xavier de Kepper est un feutriste compulsif. Pour le Festival, l’artiste autodidacte, qui réalise l’affiche 2024, accepte de descendre de sa montagne pour détourner à l’envie les icônes des années 80, tout autant que les codes de la peinture classique (natures mortes en tête).

Un manège d’exception

13 mètres de diamètre et 13 mètres de haut, 20 tonnes de métal, de bois, de cuivre, de verre et de plumes… Échappés des cartons d’un génial inventeur, le manège d’Andrea a pris place sur la place François Villon. 34 petits chanceux peuvent prendre place simultanément sur ce carrousel, construit entièrement à la main.

À la croisée des « mondes inventés » de Jules Verne et de l’univers mécanique de Léonard de Vinci, une machine exceptionnelle est née de l’imagination de François Delarozière, le créateur des Machines de l’Île à Nantes.

festival bande dessinée, Deux mois pour buller au festival de bande dessinée d’Aix-en-Provence, Made in Marseille
Les matières du Manège d’Andréa sont nobles et les mécanismes littéralement vivants. La beauté des gestes de ses constructeurs est visible partout. À son sommet, 10 sérigraphies évoquant les aventures extraordinaires des explorateurs des siècles passés ornent le chapiteau de bois sculpté.

Au coeur du village graphique

La galerie de la Manufacture de la Cité du livre va se transformer en « village graphique » pour accueillir les réalisations de différents artistes, comme 2280, Reconstitution de Jérôme Puigros-Puigener, amateur de bande dessinée tout autant que de casse-têtes. Pour le Festival, l’artiste a décidé de joindre l’utile et l’agréable en mettant au défi les connaissances des visiteurs. Comment ?

L’artiste rend hommage aux bandes dessinées qui l’ont marqué, en développant un jeu graphique qui consiste à en redessiner chaque couverture, selon un protocole de son invention : « Ce sont les auteurs qui ont marqué mon esprit ou un tournant dans l’univers BD… même si tout ça reste très subjectif. Seul prérequis, il faut que je possède l’album pour l’avoir sous les yeux quand je le redessine à ma façon. »

La chasse d’Invader – ces petites mosaïques en forme de vaisseaux extraterrestres tirés d’un jeu vidéo et qui sont l’œuvre d’un mystérieux street artiste – est ouverte avec Nicolas Kéramidas. Il profite de sa venue pour partir à la recherche des mosaïques disséminées au cœur de la ville et propose aux visiteurs du Festival de l’accompagner dans sa quête.

As de la gravure, stakhanoviste de la figuration libre, sociologue des temps modernes, feutriste compulsif… Les artistes ne manqueront pas d’interpeller vos sens aux travers de leur création et de questionner la société, dans différents autres lieux de la ville (galerie d’art, office du tourisme, musées de Tapisserie…).

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Brecht Vandenbroucke aime questionner notre époque. Des réseaux sociaux à la célébrité en ligne, en passant par les
sacro-saints selfies, c’est tout un monde de l’ego que l’artiste flamand choisit, pour le Festival, de passer à la moulinette
du burlesque et de l’humour corrosif.

Un grand week-end festif

À noter également un grand week-end festif, les 13 et 14 avril, à l’occasion duquel le festival propose aux visiteurs un parcours à travers la ville. Au menu : expositions éphémères, performances, ateliers en tout genre, théâtre de rue, concerts, concert dessiné, rencontres et dédicaces avec plus de 40 artistes invités.

Pour ce week-end de fête, chaque lieu du Festival prend vie… à commencer par le « village graphique » installé dans la galerie de La Manufacture. Et pour ceux qui rêvent d’avoir le Festival dans la peau, les artistes proposent de tatouer les visiteurs qui le désirent, lors d’un atelier flash tattoo, avec des modèles créés exclusivement pour l’événement.

Le Liban à l’honneur

Cette année, le Festival des Rencontres du 9e Art s’inscrit dans la temporalité de la Biennale d’Art et de Culture d’Aix. Initiée en 2022, la deuxième édition de la Biennale se tient du 6 avril au 29 juin et du 21 septembre au 14 décembre 2024.

En lien avec cet événement d’ampleur, la Ville met exceptionnellement à disposition du Festival, le couvent des Prêcheurs qui n’était plus ouvert au public depuis plusieurs années, pour laisser le champ libre aux arts de la rue. En compagnie des Cubiténistes, venez prendre part à la première Manif Peinte, une grande partie de rigolade aux slogans les plus improbables.

Lors de chaque édition, un dialogue se crée avec un pays étranger. Après le Japon en 2022, c’est au tour du Liban d’être le pays invité. Défendre son effervescence artistique en restant attentif à la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouve actuellement le pays, tels sont les maîtres-mots de la Biennale 2024.

À cette occasion, le Festival a eu envie de mettre en lumière la scène graphique émergente d’un pays en pleine ébullition. Grâce à la complicité de l’artiste de BD, Michèle Standjofski, également enseignante au sein de l’université, un partenariat avec l’Académie des Beaux-Arts de Beyrouth a pu voir le jour et donner naissance au projet Beyrouth Ya Beyrouth sous la forme d’un journal – nouvelle cartographie de Beyrouth – et d’un concert de dessins.

Retrouvez le programme complet ici

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