À l’Atelier de Cancan, la peinture sur céramique à portée de tous

Fraîchement ouvert rue Beauvau dans le quartier de l’Opéra (1^er), l’Atelier de Cancan propose au public de réaliser de la peinture sur céramique. La fondatrice, Candice Bertrand, souhaite « libérer la créativité » des participants.

Ce dimanche matin, Candice Bertrand accueille ses premières clientes dans un atelier flambant neuf, rue Beauvau, en face de l’Opéra de Marseille (1^er). L’entrepreneure de 25 ans a soigné la décoration : des murs repeints en blanc et rose poudré, des affiches « good vibes », et une dizaine de tabliers floqués « l’Atelier de Cancan » prêts à l’emploi.

Un parfum vanillé flotte dans l’air. Cette atmosphère chaleureuse et girly, à l’image de Candice, doit permettre aux clientes « de libérer leur créativité » et, ainsi, « prendre confiance elles » pendant deux heures d’atelier.

Pour commencer, il faut choisir l’un des 40 modèles disposés sur les étagères. Un vase, un coquetier, ou plutôt une tasse ? « Ah, c’est trop dur… », souffle Manon qui repose un bol pour attraper une assiette. Après plusieurs hésitations, la peintre en herbe cherche de l’inspiration sur Pinterest, avant de s’atteler à la tâche.

Une ancienne du Delta Festival

Candice s’occupera d’émailler les créations « avec un engobe transparent qui fera bien ressortir les couleurs », pour ensuite les chauffer dans un four à 1010 degrés.

En fond, elle a lancé une playlist pop, de Harry Styles à Lady Gaga : la musique, Candice y tient. Elle a travaillé deux ans pour le Delta Festival, l’un des plus gros événements musicaux de Marseille, après un master en école de commerce.

Son côté festif et joyeux transparaît dans son style aux couleurs vives, ses bras parsemés de tatouages et son sourire commerçant.

« Sans ma mère, je n’aurais rien fait »

Pour lancer son activité, sa mère l’a aidé avec un pécule financier de 15 000 euros, et « surtout » avec son soutien moral. « Sans elle, je n’aurais rien fait. Elle croit en moi, elle m’a dit de foncer… que c’était maintenant ! Qu’il ne fallait pas attendre d’avoir 40 ans pour ensuite regretter », raconte Candice, touchée.

Sa mère est même venue lui prêter main forte le jour de l’ouverture. Car ce week-end, l’atelier « a dépassé l’objectif » avec 45 clientes. Selon ses estimations, l’entreprise est rentable à partir de 35 clients par semaine, soit 150 par mois.

Le panier moyen, autour de 30 euros, est plus élevé que ce qu’elle pensait, malgré « des tarifs moins chers » que ses concurrents marseillais. Elle a fixé les prix de ses céramiques, achetées en gros, entre 15 et 50 euros pour les rendre accessibles à sa cible féminine de 18 à 30 ans.

De nature « stressée », comme elle l’était pendant l’organisation du Delta Festival nous confie-t-elle, Candice semble désormais plus sereine : « Si ça a bien marché pour le premier week-end, c’est peut-être l’effet nouveauté ? Mais on verra bien ! Je ne me mets pas de pression ».