L’Hyperloop est un projet génial qui nous propulse directement dans le futur. Il s’agit d’un train supersonique capable de relier deux villes à une vitesse de 1220 km/h, soit trois fois plus rapidement que les TGV. De quoi arriver à Paris en moins d’une heure ? Possible… Le projet a été testé en avant-première mondiale à Las Vegas début mai. Une réussite prometteuse.
Le concept a été inventé en 2013 par Elon Musk, le célèbre entrepreneur boulimique de projet : fondateur de Paypal, des voitures électriques Tesla, dont près de 100 000 exemplaires devraient être vendus cette année et du projet « SpaceX », un lanceur de satellites réutilisable. Il aura fallu 3 ans de développement supplémentaire pour arriver à faire d’Hyperloop un projet réaliste qui suscite l’intérêt de tous les investisseurs.
Récemment, la SNCF a montré son engagement dans cette voie futuriste en participant à la deuxième levée de fonds réalisée par Hyperloop technologies, l’une des deux sociétés travaillant à la réalisation du projet. Cette augmentation de capital, d’un montant total de 80 millions de dollars, aurait également été souscrite par les fonds GE ventures et 137 ventures, selon des informations dévoilées récemment par BFM TV.
L’hyperloop a été testé et a réussi son pari dans le désert du Navada.
L’Hyperloop, ça consiste en quoi ?
L’Hyperloop c’est le moyen de transport collectif du futur. Il permettra de parcourir des milliers de kilomètres en très peu de temps et sans quitter le sol. De quoi se demander à quoi ressembleront les territoires dans 30 ans et l’intérêt de construire une LGV Paca déjà très décriée par les Provençaux.
D’après son créateur, la construction d’une ligne de 600 kilomètres coûterait un peu moins de 6 milliards de dollars soit environ 10 fois moins qu’une ligne à grande vitesse traditionnelle. Pour ce type de distance, l’amortissement sur 20 ans permettrait de proposer des billets très très bons marchés.
Quelques images du projet © Société ET3
Le concept : un tube avec une capsule wagon
Le concept se rapproche des tubes pneumatiques utilisés pour transporter des billets dans les banques ou les supermarchés. Une capsule de 28 passagers circule dans un tube à basse pression, suspendue sur des coussins d’air pressurisé. Un engin très étroit donc, dans lequel il vaut mieux ne pas faire de crise de claustrophobie.
Les frottements sont minimes, et il est donc possible d’accélérer la capsule sans grande dépense énergétique. En éliminant ainsi toute force de frottement pouvant ralentir le véhicule, on se retrouve avec des conditions de déplacement proches de celles qu’on trouve en orbite. Idéal pour battre des records de vitesse.
Chaque rame embarquerait un compresseur pour les besoins aérodynamiques et une batterie électrique similaire à celle de la Tesla S. Le système de propulsion, par accélération électromagnétique, utilise des aimants placés dans le tube et sur la capsule.
Le chantier à Las Vegas pour le premier test du projet © Hyperloop Tech
Les tubes seraient soutenus par des pylônes de six mètres de haut, placés tous les 30 mètres. L’alimentation générale du système serait produite par des panneaux solaires disposés directement sur la structure, rendant le réseau auto suffisant en énergie. D’autant plus qu’il n’en consommerait que très peu.
Le projet pourrait ressembler à un dispositif de transports en commun déjà développé par la société américaine ET3 qui fonctionne selon les mêmes principes, en éliminant quasiment tout frottement afin d’atteindre des vitesses très élevées.
Pourquoi atteindre 1220 km/h ?
Pour voyager juste sous la vitesse du son. L’air chaud contrebalance la faible pression, et la géométrie de la capsule, couplée à la présence d’un compresseur, évite la formation d’une onde de choc.