La Régie des transports métropolitains (RTM) et la Régie des transports des Bouches-du-Rhône (RDT13) viennent de fusionner. Cette nouvelle super-infrastructure doit se déployer avec des missions renforcées sur un territoire plus vaste.

Il y a quelques jours, Catherine Pila (LR) a été réélue à la tête de la RTM « nouvelle génération ». Et pour cause. La Régie des transports métropolitains (RTM) et la Région des transports des Bouches-du-Rhône (RDT13) viennent de fusionner.

En 2023, Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence, compétente en matière de mobilité, a décidé de n’avoir qu’un seul opérateur. Une absorption approuvée lors du conseil métropolitain du 7 décembre dernier. « C’est ce seul opérateur qui aura tout le spectre des transports en commun sur la métropole, et le fait d’avoir un interlocuteur unique va être facilitateur. Cela permet une harmonisation ». 

Cette super-structure regroupe les deux entités sous le même vocable de la RTM. Elle rassemble désormais 4800 traminots, dont les quelque 600 de la RDT13. « Tous les ans, on va parcourir 40 millions de kilomètres, c’est 1000 fois la circonférence de la terre », ajoute la présidente.

Historiquement, jusqu’en 2016, le périmètre de la RTM concernait uniquement Marseille, avant que ne soient intégrées les communes alentours (La Ciotat, Septèmes-les-Vallons, Plan-de-Cuques, Allauch, à partir de cette même année). « Aujourd’hui, on est presque sur l’ensemble du département. On va intervenir sur plus de 70 communes », poursuit-elle.

RTM, La RTM élargit ses missions sur les transports en fusionnant avec la RDT13, Made in Marseille
Conseil d’administration de la RTM du 12 janvier 2024.

Des missions élargies

Les missions aussi sont plus étendues puisque la RTM mêle les compétences des deux régies : « On interviendra sur le volet urbain, inter-urbain, le maritime et sur le réseau ferré. Pour l’heure, on poursuit les projets de chacun mais on mettra en œuvre les 15 projets de transports actés dans le cadre du plan Marseille en grand, comme le chrono-bus entre Aubagne et Gémenos, le Val’Tram… Nous nous occupons aussi des personnes en situation de handicap », précise Catherine Pila, également vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Les délégués syndicaux contestaient lors de l’annonce cette fusion, argumentant que la charge de travail des salariés de la RTM augmenterait. Malgré nos multiples sollicitations, nous n’avons pas obtenu de témoignages de leur part. Mais Catherine Pila nous assure : « Ce n’est plus un sujet. On a discuté avec toutes les organisations syndicales et tout est rentré dans l’ordre ».

La présidente entend mener son nouveau mandat avec « la même volonté et la même détermination que je mettais à la tête de la RTM, en mettant l’humain au cœur du dispositif ».

Dans sa mission, l’élue est entourée de quatre vice-présidents (contre deux anciennement) : Henri Pons, maire (divers centre) d’Eyguières. Le vice-président de la Métropole, délégué aux Transports et aux Mobilités durables était à la tête de la RDT13. André Molino, maire (PCF) de Septèmes-les-Vallons, Frédéric Guelle (UDI) conseiller métropolitain et élu dans le 9-10e et Valérie Guarino, élue (LR) au Département des Bouches-du-Rhône, déléguée aux personnes en situation de handicap, en charge de la MDPH, qui représentera l’institution au sein de la structure. « C’était bien d’avoir une femme pour la parité, mais aussi une personnes avec un œil aiguisé pour faire encore plus sur le handicap et pour les personnes les plus fragiles », assure cette dernière.

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