Les acteurs économiques expriment leurs inquiétudes face à la fermeture anticipée du métro à 21h30 durant deux ans.

La semaine dernière, les Marseillais apprenaient que le métro de Marseille s’arrêterait à 21h30 en semaine à partir d’octobre et durant deux ans pour le chantier d’automatisation et de modernisation des rames. Si la Régie des transports métropolitains (RTM) a annoncé des bus de substitution gratuits, la nouvelle continue de soulever des mécontentements dans la ville.

La municipalité s’est indignée de cette perte de service décidée « sans concertation » par la RTM et la Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge de la mobilité. Au moins deux pétitions circulent déjà en ligne contre l’arrêt.

L’association des commerçants du quartier de la Plaine a exprimé sa « consternation et son désarroi ». Elle dénonce les conséquences pour les employés, la fréquentation du secteur de la restauration et de la culture et l’augmentation de la « ségrégation sociale et culturelle entre le centre-ville et les quartiers ».

Ce lundi 2 octobre, c’est au tour des acteurs économiques marseillais de monter au créneau. La Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), la CPME 13, le syndicat d’hôtellerie et restauration Umih 13, le club Top 20 des grandes entreprises et la fédération de commerçants Marseille Centre cosignent une lettre ouverte à la présidente de la RTM, Catherine Pila, pour exprimer leurs inquiétudes et leurs interrogations.

Enquête, solutions et réunions demandées

S’ils se réjouissent du renouvellement du métro marseillais, ils se disent interpelés par cette mesure dont ils n’ont pas été informés alors que la CCI siège au conseil d’administration de la RTM.

« Pour les salariés, les restaurants, les hôtels, les théâtres, les cinémas et le tourisme, ces annonces de dernière minute sont une source d’inquiétude évidente », écrivent-ils. Ils déplorent « son impact indéniable sur le quotidien des milliers de salariés ».

Le monde économique souhaite « savoir si toutes les solutions techniques (cadencement, fermeture alternée des deux grandes lignes de métro…), à l’instar de ce qui a pu se faire dans d’autres grandes villes, ont été étudiées et envisagées en amont ».

S’ils prennent acte des bus de substitution gratuits, les acteurs économiques marseillais demandent une évaluation de l’efficacité de ce dispositif après quelques semaines et une enquête auprès des usagers. Ils réclament également l’organisation d’une réunion pour présenter le projet en détail.

Enfin, ils souhaitent « pouvoir envisager, d’ores et déjà, avec vous [la RTM] toutes les solutions afin de limiter les nuisances, notamment pour nos salariés qui, pour certains, vont rencontrer des difficultés à regagner leur domicile ». À l’heure actuelle, la Régie des transports n’a pas encore réagi à cette lettre ouverte.

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