Depuis l’arrivée des loups à Carpiagne, sur les hauteurs de Marseille, le gibier semble s’amenuiser pour les chasseurs du secteur. Selon les chiffres officiels, le nombre de sangliers chassés a été divisé par deux.

Voilà des néo-Marseillais qui ont fait parler d’eux depuis le début de l’année. Arrivés en 2021 dans le camp militaire de Carpiagne sur les hauteurs de la ville, un couple de loups est devenu une meute en 2022 avec une première portée. C’est maintenant une grande famille avec de nouveaux louveteaux nés en mai 2023.

Si les canidés sauvages attisent la curiosité du grand public, certains considèrent leur arrivée avec un regard moins complaisant. Comme la bergère de Carpiagne, Christelle Gomez, qui a déjà perdu plusieurs de ses chèvres.

Ou encore, les chasseurs qui pratiquent dans le massif. « C’est un véritable concurrent », nous confiait Raymond Colombe, président de la société de chasse de Carnoux, village voisin, lorsque nous l’avons interviewé à l’occasion de notre dossier consacré aux loups.

Deux fois moins de sangliers au compteur

Car, comme pour les chasseurs, le sanglier est le gibier principal du canus lupus. « Depuis l’arrivée de la meute, notre tableau de chasse a chuté drastiquement », assure Raymond Colombe.

Une affirmation que nous avons pu faire confirmer. En effet, sous l’égide de l’armée, la société militaire de chasse de Carpiagne régule la pratique sur le massif.

Elle comptabilise le gibier des chasseurs et nous a fourni les comptes avant et après l’arrivée des loups : « saison 2019-2020 : 28 sangliers prélevés. Saison 2022-2023 : 15 sangliers prélevés », soit deux fois moins.

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