Communiqué de presse de la rédaction suite à l’agression dont a été victime une journaliste de Made in Marseille par un CRS.

Nous tenons à vous informer de notre inquiétude et de notre émoi suite à l’agression physique qu’a subie l’une de nos journalistes par un CRS il y a 10 jours.

En accord avec notre consoeur, nous avons attendu avant de communiquer sur le sujet. D’abord afin qu’elle puisse se remettre, et que nous prenions les dispositions médicales et légales nécessaires. Mais aussi car le même jour survenait l’événement dramatique de Nanterre, entrainant les suites que l’on connaît, et nous ne souhaitions faire aucun amalgame entre ces deux faits bien distincts.

Il nous parait essentiel de communiquer sur les faits qui nous ont particulièrement choqués, relatifs à l’agression physique qu’a subie notre collègue de la part d’un CRS, le 27 juin 2023, en marge de la visite du Président de la République à Marseille, alors qu’elle souhaitait simplement rentrer chez elle et prendre un vélo en libre-service à la station quai de la Tourette, devant le Mucem.

Ce contrôle injustifié a dégénéré lorsque l’agent a trouvé sa carte de presse lors d’un contrôle d’identité, puis l’a étranglée alors qu’elle tentait de téléphoner à notre rédactrice en chef, pour nous alerter sur la situation. Laquelle a clairement entendu le CRS sommer notre journaliste de manière extrêmement agressive de raccrocher alors que cet appel résonnait comme un appel au secours. S’en sont suivis des cris et des pleurs de notre journaliste, qui s’est fait saisir l’ensemble de ses affaires, jetées au sol.

Au-delà du caractère aggravant de sa fonction de journaliste, nous retenons également les insultes misogynes et les propos dégradants tenus par l’agent à son égard.

Elle s’est rendue à l’hôpital où les médecins ont constaté ses contusions au bras, au dos, prescrit un traitement pour sa trachée meurtrie et l’ont mise en arrêt médical.

Dix jours après l’événement, notre journaliste garde les stigmates physiques et psychologiques de son agression.

Une plainte a été déposée le lendemain ainsi qu’un signalement à l’IGPN.

L’ensemble de l’équipe soutiendra les suites juridiques que notre collègue entendra donner. Nous vous en tiendrons informés.

La rédaction de Made in Marseille.

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