La Métropole Nice Côte d’Azur et Suez innovent pour créer la station d’épuration Haliotis 2, le plus grand complexe de traitement et de valorisation des eaux usées en France et un des plus grands en Europe.

Avec un budget estimé à 700 millions d’euros, le projet de restructuration et d’extension de la station d’épuration de la Métropole Nice-Côte d’Azur présenté le 20 avril dernier, permettra de traiter les eaux usées de 26 communes, soit l’équivalent de 680 000 habitants, contre 20 communes aujourd’hui, mais aussi de produire de l’énergie et traiter les microplastiques. Nom de code : Haliotis 2.

Valoriser les eaux usées de la Métropole

Grâce à une technologie de pointe, le complexe piloté par Suez, éliminera tous types de polluants y compris les microplastiques compris dans les eaux usées. Il pourra traiter les boues d’épuration, les sables, la qualité de l’air, tout en générant de nouvelles sources d’énergie renouvelable (biométhane, solaire, chaud et froid pour les bâtiments).

Ses performances seront supérieures aux normes sanitaires avec près de 90 % des microplastiques qui seront éliminés par la station. Son unité industrielle de réutilisation des eaux usées traitées sera capable de recycler 5 millions de m3 d’eau par an, c’est-à-dire la totalité des besoins en arrosage des espaces verts et de nettoyage des voiries de la Ville de Nice.

« La ressource en eau est un enjeu majeur de notre siècle, surtout pour notre territoire. C’est notre devoir de tout mettre en oeuvre pour la sauvegarder. Ce futur complexe, une première en France, nous permettra de répondre aux défis des prochaines décennies et de faire prendre à notre métropole un temps d’avance » souligne Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Et si « la station actuelle est un équipement déjà performant » précise Christian Estrosi, elle ne dessert pas encore les communes de Saint-Laurent-du-Var, La Gaude, Saint-Jeannet, Gattières, Carros et Le Broc qui seront intégrées dans le futur circuit.

Son pilotage sera assuré par une intelligence artificielle qui permettra d’anticiper les conditions climatiques, et d’éviter le déversement en mer lors d’épisodes pluvieux violents.

Un complexe exemplaire en matière d’énergie

Mais pour aller encore plus loin dans sa démarche verte, le complexe Haliotis 2 produira quatre fois plus d’énergie qu’il n’en consomme aujourd’hui. Il permettra la valorisation énergétique optimale des boues issues de l’épuration des eaux usées et produira le biométhane nécessaire à la consommation de 11 000 logements ou alors l’équivalent de 290 bus.

« Haliotis 2 sera une référence environnementale. Il combinera réduction des microplastiques, réutilisation des eaux usées traitées et production d’énergies vertes et locales. Une performance technologique qui répond aux enjeux des prochaines années en matière de qualité de l’eau, d’économie circulaire et de décarbonation » précise Sabrina Soussan, présidente directrice générale de Suez.

D’un point de vue architectural et paysager, le complexe sera implanté dans un domaine de 4,5 hectares de biodiversité composés de 600 arbres, haies vives et garrigue.

Le démarrage des travaux est prévu pour le début du deuxième semestre 2024 avec une mise en service progressive de 2025 à 2030. Ce phasage permettra de garantir la continuité du service public de traitement des eaux pendant toute la durée du chantier.

Une « maison de projet », espace de présentation dédié au public, sera aménagée dès le mois de juillet à proximité du site pour permettre aux habitants de mieux comprendre le projet, de suivre l’avancée du chantier et de poser des questions.

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