Cette année, la roseraie du parc Borély fête ses 100 ans. Entièrement restaurée et pour célébrer cet anniversaire, elle sera inaugurée ce jeudi 11 mai.
« Mignonne, allons voir si la rose…». Voilà une année qui fera date dans l’histoire de la roseraie du parc Borély. Après avoir été entièrement réhabilitée, elle célébrera son centenaire ce mois de mai, en pleine floraison.
Il existe très peu de documentation sur cette roseraie, si ce n’est des photos et cartes postales, témoignages de son évolution au fil de temps. Si aucune inauguration officielle n’a eu lieu lors de sa naissance en 1923, bien avant la création du parc Borély, cette initiative est attribuée à Édouard-Marie Heckel, fondateur du jardin botanique municipal, qui décide de consacrer une parcelle pour ce projet.
Une entière réhabilitation de cette roseraie « à la française »
La roseraie de forme elliptique s’étend aujourd’hui sur une surface de 5 000 m2. Elle a conservé son tracé historique et patrimonial, qui fait d’elle l’une des dernières roseraies classiques, dites « à la française ». À son apogée, dans les années 1980, elle était le lieu incontournable des jeunes mariés, immortalisant leur union au cœur de ce jardin de roses, avant de connaître les affres du temps.
Vieillissement de l’espace, de ses surfaces végétales et de ses structures, difficultés de gestion… sont apparus, conséquences de typologies végétales obsolètes, de conditions techniques défaillantes et d’une forte fréquentation.
Face à ce constat, la précédente municipalité avait entrepris de rénover cet espace emblématique. Les travaux ont été menés pour maintenir et renforcer la structure originelle, adapter le réseau d’arrosage et procéder au changement du substrat, entre autres. Les maçonneries, les structures et mobiliers ont également été rénovés. Un chantier co-financé par le Département des Bouches-du-Rhône.
Le projet a ensuite été repris en main par la majorité actuelle qui a lancé le terrassement du bassin, sa construction et sa remise en eau, le renforcement des allées, la mise en place des voliges, les aménagements des bords de l’Huveaune, et la plantation de haies paysagères et de rosiers, pour plus de 390 000 euros.
252 variétés, soit plus de 2500 rosiers
252 variétés ont été plantées, soit plus de 2500 rosiers : 162 variétés de rosiers buissons ; 20 de rosiers tiges et cascades ; 15 de rosiers paysagers ; 54 de rosiers grimpants et 1 variété de rosiers miniatures. En tout, 2511 rosiers : 1100 rosiers buissons ; 1285 rosiers paysagers ; 66 grimpants ; 40 miniatures et 20 rosiers tiges et cascades.
La roseraie version 2023 sera officiellement inaugurée le jeudi 11 mai, à l’occasion du grand concours national de la rose, organisé par la Société nationale d’horticulture de France et des principaux obtenteurs de roses en Europe. Après les jardins des Tuileries, l’année dernière, cet événement est pour la première fois organisé à Marseille.
Les membres de la Société nationale d’horticulture de France viennent régulièrement voir le travail effectué au sein de la roseraie. Une série d’animations, conférences et expositions devraient être organisés dans le cadre de cette manifestation.
Le temps de l’inauguration
L’événement devait être l’occasion de présenter la nouvelle rose spéciale de Marseille. L’idée d’un concours ouvert aux habitants pour baptiser la rose avait été évoqué un temps. Finalement, la Ville n’a pas concrétisé cette idée avec l’obtenteur (celui qui crée une variété nouvelle), sélectionné pour mener ce projet.
Dans cette perspective, la rose qui avait été choisie résistante et adaptée au climat méditerranéen, était enregistrée au nom de “Canebière”, pour être rapidement identifiée. “Nessim” de son nom d’étude. « Avec un numéro, il n’y a rien de pire pour qu’on se plante », plaisante Dominique Massad, créateur de rose depuis plus de 40 ans.
Il a créé il y a une quinzaine d’année, la première rose de Marseille. Baptisée “Marseille en fleurs”, elle a pour marraine et parrain : Laure-Agnès Caradec et Jean-Claude Gaudin.
L’inauguration aura lieu en présence de Benoît Payan maire de Marseille et Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, de Nassera Benmarnia adjointe au maire de Marseille, en charge des espaces verts, des parcs et jardins et du retour de la nature en ville, Olivia Fortin, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille et Jean-Pierre Gueneau, président de la Société nationale d’Horticulture de France.
Ce temps fort sera suivi de différents ateliers, menés avec la collaboration de la Société nationale d’Horticulture de France, qui décernera également le Grand Prix de la Rose 2023.