Hier avaient lieu les élections professionnelles. Le syndicat Force ouvrière (FO) conserve la tête des voix à la Ville de Marseille, mais perd sa majorité absolue. À la Métropole, la victoire s’est jouée de peu.

C’est presque un moment historique pour les salariés du secteur public à Marseille. Le syndicat FO, largement majoritaire à Marseille depuis des décennies, enregistre une victoire en demi-teinte, et perd sa majorité absolue à la Ville de Marseille, dans une élection qui a vu le nombre d’abstentionnistes augmenter. Moins de 6000 électeurs contre 7000 il y a quatre ans.

Sur les presque 12 000 fonctionnaires de la fonction publique territoriale à la Ville, le syndicat présidé par Patrick Rué, réalise 41,7 % des voix, contre 43,8 % aux dernières élections de 2018. La CGT qui arrive en deuxième position, réalise 18,1 %, un score en progression par rapport aux dernières élections.

Le syndicat qui s’est largement mobilisé dans la lutte contre l’encadrement de la grève dans les cantines, ravit la place de deuxième à l’alliance CFE-CGC et CFTC, qui arrive en troisième place avec 17,5 %.

Une position de majorité relative qui ouvre la voie aux compromis

Avec les élections d’hier, Force ouvrière passe ainsi de 8 à 7 sièges sur les 15 que compte le comité social territorial (CST). Dans un contexte de campagne marqué par plusieurs affaires mettant en cause des cadres du syndicat, FO parvient quand même à garder sa position de leader.

De son côté, la CGT décroche 3 sièges (+1 par rapport à 2018), tout comme l’alliance CFE-CGC et CFTC. La FSU et l’UNSA se départagent les deux sièges restants, avec respectivement 10,2 % et 8,5 %. La CFDT recule à moins de 4 % et n’obtient aucun siège.

La FSU qui a longtemps été l’un des syndicats les plus importants, perd donc un nouveau siège par rapport aux dernières élections. Si tous ces syndicats s’allient contre FO à l’avenir, ils pourraient ainsi être en position de force au CST.

À la Métropole, une victoire sur le fil

À la Métropole Aix-Marseille-Provence, la victoire de FO est encore plus contrastée. Le syndicat majoritaire devance la FSU de 0,7 % des suffrages, soit 27 voix, contre 12 points d’écart en 2018.

Sur les 15 sièges du CST de la Métropole, FO et FSU obtiennent 5 sièges chacun. L’UNSA obtient 3 sièges, la CGT l’Union se départagent les deux sièges restants.

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