Les travaux ont débuté pour restaurer la bergerie camarguaise du XIXe siècle inscrite aux monuments historiques : la Favouillane. Les moutons devraient revenir paître à Port-Saint-Louis d’ici 2024.
Construite au début du XIXe siècle sur l’actuelle commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône, l’immense bergerie de la Favouillane de 50 mètres de long est le dernier témoin du patrimoine architectural camarguais.
Avec ses quatre murs et sa charpente à deux rampants, recouverte de roseaux, elle concentre l’architecture typique du territoire qui a justifié son inscription en juin 2021 à l’inventaire des monuments historiques.
Mais son entretien a été délaissé depuis 2002 et son état s’est depuis fortement dégradé. Notamment la couverture en roseaux largement décharnée.
Propriétaire du site, le Grand port maritime de Marseille-Fos (GPMM) a lancé un projet de restauration de l’édifice. Le chantier, estimé à un million d’euros, a débuté.
Près de deux ans de chantier…
Les travaux consistent en la réfection de la charpente et au renouvellement de la couverture en sagne. Ils doivent également restaurer le mur pignon, des murets et des contreforts. Les fondations seront renforcées et les menuiseries remplacées.
Ce grand chantier doit s’achever « au cours du deuxième trimestre 2024 », précise le GPMM, qui en finance la moitié.
Pour le reste, les partenaires institutionnels participent également : la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et la Fondation du Patrimoine.
… avant le retour des moutons
Il ne s’agit pas d’une simple remise en valeur architecturale. Car les moutons devraient aussi revenir s’installer. Le port de Marseille Fos rappelle qu’il travaille parallèlement à « la valorisation du patrimoine naturel des terrains attenants ».
En collaboration avec ses partenaires, il doit réaliser « des aménagements écologiques, définir un plan de gestion agroécologique sur l’ensemble du domaine et ainsi permettre le rétablissement de l’activité pastorale traditionnelle qu’accueillait auparavant la bergerie ». Historiquement, il s’agit de la race ovine mérinos d’Arles, comme nous le racontait Claude Duclos, vice-président et cofondateur de la Maison de la Transhumance.
Le projet de valorisation de La Favouillane poursuit ainsi simultanément deux objectifs du Plan de gestion des espaces naturels (PGEN) du port : « la pérennisation des activités agricoles traditionnelles et l’ouverture raisonnée des espaces naturels au public ». Le GPMM précise que la mise en concurrence pour l’exploitation sera lancée dès la fin des travaux.