Le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence souhaitent rénover le domaine de Pichauris et y créer des terres agricoles. Ce projet s’inscrit dans le plan d’actions visant la souveraineté alimentaire du territoire.
Sur les 1350 hectares du domaine du parc départemental de Pichauris, le Département va mettre plus de 5 hectares à disposition de jeunes agriculteurs. L’objectif ? Favoriser les circuits courts.
Dans le cadre de leur plan de souveraineté alimentaire, le Département et la Métropole vont accompagner « l’installation d’agriculteurs à hauteur de 10 hectares par an ». À terme, ce plan d’actions doit permettre d’atteindre 15 % d’autonomie alimentaire contre seulement 7 à 8 % aujourd’hui.
« On a essayé de voir ce que l’on pouvait faire pour donner des terres aux agriculteurs, parce qu’il faut du foncier et le foncier, c’est cher. On a déjà mis 7 000 hectares à leur disposition sur la totalité du territoire », précise Martine Vassal, présidente des deux collectivités.
Cependant, le projet de réintroduction d’agriculteurs à Pichauris rencontre un obstacle. Car pour pouvoir cultiver, il faut de l’eau, et elle se fait rare dans ces collines. Pour y remédier, un projet d’adduction d’eau est prévu depuis le réseau de la Sibam.
« L’idée, c’est simplement de permettre de tirer une canalisation pour avoir l’eau en bas de la parcelle. Il y a deux kilomètres de tranchées à faire, je pense que c’est un chantier qui peut durer deux à trois semaines », explique Jean-Loup Sotty, directeur général adjoint de l’équipement du territoire.
Une ferme-auberge avec des produits cultivés sur place
Mais le Département ne souhaite pas s’arrêter là. À l’angle entre la route des Thermes et le Parc départemental de Pichauris, l’auberge de Pichauris va faire peau neuve. Depuis 10 ans, l’établissement était laissé à l’abandon.
« On va réhabiliter la bastide pour en faire un restaurant, ce qu’on appelle nous de la terre à l’assiette, c’est-à-dire cultiver des fruits et légumes sur place, pour en faire une ferme-auberge » détaille Martine Vassal.