Le président de la République sera de retour à Marseille « dans quelques semaines » pour faire un point d’étape sur le plan « Marseille en Grand ».

Depuis 2016, c’est la dixième visite d’Emmanuel Macron à Marseille. Il était une nouvelle fois dans la cité phocéenne ce jeudi 2 juin, accompagné du nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. Ils se sont rendus à l’école Menpenti dans le 10e arrondissement où l’équipe d’enseignement a mis en place « un laboratoire de mathématiques ». Un projet d’innovation pédagogique qui s’inscrit dans le cadre d’une expérimentation baptisée « l’école du futur » et du plan « Marseille en Grand », lancé le 2 septembre dernier depuis les jardins du Pharo.

À l’occasion de sa venue, le président de la République a annoncé qu’il serait de retour dans quelques semaines dans la deuxième ville de France pour faire un état des lieux. À la question d’un journaliste portant sur l’échéance fixée « pour mesurer les résultats dans la ville dont il veut faire la capitale de la Méditerranée », le chef de l’État a répondu : « Il faut constamment faire de la transparence et mesurer pour pouvoir corriger. Il ne faut pas avoir peur de regarder ce qui marche et ce qui ne marche pas dans ce que l’on fait. Je reviendrai dans quelques semaines faire le point sur Marseille en Grand dans son intégralité. On verra ce qui marche et ce qui ne marche pas, et à ce moment-là, il faudra ajuster ».

Le partisan du « en même temps » souligne aussi le fait que sur un certain nombre de sujets, il faut accepter le temps long. « Une bonne partie de ce que l’on va faire pour l’école dans les prochaines années ne se verra que dans dix ou quinze ans ».

Accélérer sur les projets

Et d’ajouter : « Il y a aussi de grands projets d’infrastructures à Marseille qui arriveront au-delà de 2027, 2030, et moi je suis attaché à cet « en même temps », du temps court et du temps long. Si vous voulez retrouver la confiance des gens, il faut que leur vie change et qu’ils voient que ça change. Là, les parents d’élèves voient que ça change. Je veux que l’on puisse dès la rentrée prochaine l’élargir de manière très pratique ici ».

Mais il souhaite également aller « beaucoup plus vite » sur certains sujets, dont la mobilité. Sur l’emploi, « des sujets ont été lancés dans Marseille en Grand, et il faut arriver améliorer la vie de la jeunesse de nos quartiers Nord beaucoup plus rapidement. C’est ce qui permet aussi d’être crédible auprès de nos compatriotes lorsque l’on dit que sur des sujets structurants comme le port ou l’aménagement de nos quartiers, il faut dix ans ».

À propos de la nomination de Pap Ndiaye, au ministère de l’Éducation nationale, Emmanuel Macron a expliqué que par « sa vie et son parcours », il incarne tout « ce à quoi je crois de l’école de la République. Il incarne aussi ce que nous avons fait ces dernières années et ce que nous voulons faire, c’est-à-dire, combien l’école de la République permet de bâtir l’égalité des chances, quelle que soit la trajectoire familiale ».

Le retour des mathématiques « en option »

Emmanuel Macron a également annoncé le retour des mathématiques en option non obligatoire, en classe de Première dès la rentrée prochaine. « Il y aura toujours la spécialité maths, mais il y aura la possibilité offerte à tous les élèves de choisir hors de la spécialité l’heure et demie de mathématiques qui avait été sortie du tronc commun » a-t-il indiqué. Depuis la réforme du lycée en 2019, les mathématiques n’étaient plus enseignées à tous les lycéens.

Il a toutefois précisé : « Ce ne sera pas obligatoire », mais ce délai court est choisi afin de « le faire vite ». « Je pense qu’il faut aussi sortir de ce dilemme, avant que ce soit obligatoire. Laissons la liberté aux enfants et aux familles (…) On va leur offrir cette liberté qui correspond à mon engagement ».

Dans le même temps, le chef de la l’Etat a annoncé le retour des 30 minutes de sport par jour à l’école primaire dès la rentrée prochaine. Pour Emmanuel Macron, il s’agit « d’une vraie révolution ». Selon lui, faire du sport permet aux élèves de mieux apprendre, de mieux se concentrer et a déjà fait ses preuves à l’étranger.

L’autre objectif affiché par le gouvernement reste aussi de lutter contre la sédentarité et l’obésité des enfants et des adolescents.

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