Forte d’une quarantaine de food trucks à l’échelle régionale, la Food Trucks Association (FTA) a été créée pour partager la passion de la street-food. Elle défend l’idée que la cuisine nomade est aussi une cuisine goûteuse avec des produits frais et qu’elle représente une profession à part entière.

C’est la plus vieille association de food trucks de Provence-Alpes-Côte d’Azur, « gérée par des food truckers pour des food truckers ». D’Aubagne à Apt, de Saint-Cyr-sur-Mer à Manosque, de Nice à Avignon… Elle fédère depuis 2014 plus d’une quarantaine de camions de « cuisine mobile » indépendants installés aux quatre coins de la région. Ce qui fait d’elle la deuxième association de food trucks de France.

La Food Trucks Association (FTA) a été créée pour partager la passion de la street-food et défendre l’idée que la cuisine nomade est aussi une cuisine de plaisir avec du goût des produits frais et qu’elle représente une profession à part entière. 

Un « food truck », c’est un restaurant mobile qui propose des plats artisanaux, faits maison, de qualité supérieure, à base de produits frais, de préférence locaux, dans un espace respectant toutes les normes d’hygiène en vigueur (HACCP), et animée par l’esprit de partage de convivialité et d’ouverture. Telle est la définition mise en avant par l’association. 

 

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Une vingtaine de spécialités typiques représentées

L’adhésion à la Food Trucks Association repose sur plusieurs critères et surtout des valeurs partagées. Les futurs adhérents sont sélectionnés après dégustation de leur cuisine pour s’assurer de la qualité que les « chefs » s’engagent à respecter. « Nous avons mis en place une charte éthique. Elle prévoit que 80% des propositions soient du fait maison, explique Daniel Luperini, le président de la FTA. C’est un plat de restaurant servi pour être mangé debout, sinon ce serait un snack ou une rôtisserie. Il y a donc l’idée d’être top en goût et il faut que la présentation soit correcte ». 

food trucks, Sur les routes de Provence, la « Food Trucks Association » met les petits plats dans les grands, Made in Marseille
Un petit camion ambulant dédié au café d’exception et au thé avec des produits bios-équitables sillonne les routes de Provence. © Facebook leptcafe

Sont donc refusés au sein de cette grande famille ceux qui cuisinent essentiellement du surgelé et proposent des plats préparés. Bagel, burger, crêpes et galettes, frites fraîches, hot dog, végétarien… une vingtaine de spécialités typiques sont représentées avec un juste prix entre toutes les offres en raison du fait maison. 

Autre exemple : « la carte du food-truck doit être réduite et doit y figurer une spécialité, un ADN particulier », poursuit-il à bord de son food-truck « L’emporte pâtes ». Son truc à lui : ce sont les raviolis frais aux garnitures plus originales les unes que les autres. 

Cet ancien chimiste prend plaisir à partager sa passion et c’est dans le même esprit que travaillent tous les food truckers de l’association, et ce malgré la difficulté du métier. Le principal obstacle, « c’est qu’on ne trouve pas de place », avec pour conséquence de stopper nette l’activité.

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Daniel Luperini, le président de la Food Truck Association (FTA).

L’entraide au menu

C’est aussi dans le but de lever les blocages que l’association a été créée. « On essaie de trouver des emplacements au maximum ». Cette recherche est facilitée « car l’association présente un gage de qualité ». Mais c’est aussi grâce à l’entraide qui règne. « Nous sommes confrères et pas concurrents, surtout que nous ne faisons pas les mêmes choses, explique Daniel. Nous nous filons des bons plans quand l’un de nous ne peut pas être sur un événement pour qu’un autre le remplace. Nous avons d’ailleurs un logiciel qui nous permet de centraliser les demandes des clients en fonction de certains paramètres ». 

 

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L’AFT assure la gestion de 11 rotations de food-trucks en entreprise et l’organisation de 8 festivals de food-trucks, quand elle n’y participe pas. En janvier dernier, au Parc Chanot à Marseille, certains n’ont d’ailleurs pas hésité à participer au Battle Classico organisé lors du salon Food in Sud qui les opposait à l’association Street Food en Mouvement de Paris, qui a été fondée en 2012 par le chef Thierry Marx dans le but d’encadrer et de développer le concept de la Street Food en France. Elles se sont affrontées sur deux épreuves : le burger et le plat méditerranéen.

Par Maelle Faysse De Mulder

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