A l’occasion de la sortie d’Hypnose le grand jeu, la nouvelle émission animée par Stéphane Rotenberg sur W9 dès le 8 octobre, Made in Marseille est allé interviewer Cyrille Arnaud, installé à Marseille depuis 5 ans. Une ville qui lui a permis de lancer sa carrière, puisqu’il est aujourd’hui l’hypnotiseur vedette de cette future émission à succès. Retour sur son parcours, ses motivations et ses projets.
C’est au Quai du rire que nous avons retrouvé l’hypnotiseur le plus en vogue du PAF, confortablement installés dans l’espace Kev Adams pour une petite séance de questions réponses plutôt sympa qui nous a permis de mieux comprendre les métiers de l’hypnose.
Avant de démarrer, retraçons brièvement son histoire. Né en région parisienne dans le Val de Marne, Cyrille Arnaud est rapidement parti sur Lyon puis Marseille depuis 5 ans, pour lancer sa carrière. Il a bien compris que la concurrence en île de France ne lui permettrait pas d’atteindre aussi vite la notoriété que dans une ville comme Marseille. Il a eu raison, car sans connaitre personne dans ce milieu au départ, le voilà aujourd’hui sur W9 avec une émission rien que pour lui.
Produit par Michel Nouader, directeur du Quai du rire, Cyrille joue tout le mois dans cette salle de spectacle située sur le Vieux-Port.
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Il retrace son parcours…
En fait tout a démarré à Lyon, j’ai commencé à faire des spectacles de rue en magie. J’essayais d’apporter une touche humoristique à mes spectacles pour que le public passe un bon moment en plus de la magie. Et, au fur et à mesure je me suis rendu compte qu’instinctivement je cherchais toujours à deviner ce que pensaient les gens. Je me suis rapidement orienté vers la magie mentale en réalité. Puis vers le mentalisme, la perception, la PNL, la psychologie et donc l’hypnose.
Un peu plus tard, j’approchais les 30 ans, j’ai rencontré une personne, une connaissance plus qu’une amie, qui avait quelques soucis et qui m’a demandé de l’aider. On a fait certains exercices et j’ai réussi à trouver des outils à mettre en place pour qu’elle aille mieux dans sa vie. C’est comme je pense que j’ai eu le déclic et que je me suis dit « pourquoi ne pas faire de l’hypnose dans mes spectacles ? ».
Je me suis donc beaucoup investi dans ce domaine en lisant et en regardant des vidéos. Et puis au fur et à mesure, dès que j’allais à une soirée je faisais de l’hypnose sur une personne. La première fois, ça a pris un peu de temps, mais c’est venu, puis j’étais de plus en plus à l’aise. Pour enfoncer le clou, j’ai fait des formations en hypnose classique, en hypnose rapide et magnétique, en PNL et en hypnose pour devenir non fumeur, tout ça dans des instituts spécialisés.
Vous avez donc fait des formations, mais est-ce que vous pensez qu’il faut un don pour faire de l’hypnotise au départ ?
Je ne crois pas. Je pense que ça se travaille… Vous pouvez avoir envie de jouer de la guitare, mais si vous n’en achetez pas pour vous entraîner vous n’apprendrez jamais. Après, peut être que vous n’avez pas l’oreille musicale et la dextérité, donc ça sera plus compliqué que d’autres… Mais, moi je pars du principe que dans la vie tout s’apprend.
Et inversement, est ce que tout le monde est réceptif à l’hypnose ?
Oui, on l’est tous mais à des degrés différents, qu’on ne maîtrise pas d’ailleurs. Après, si une personne ne veut vraiment pas tenter l’expérience et résiste, on ne va pas la forcer. Nous, on est là pour faire du spectacle et pour que le public s’amuse. Donc, quand ça arrive, on raccompagne gentiment la personne et on continue le spectacle.
Et, l’hypnose ce n’est pas dangereux au fond comme on a pu le voir dans l’émission Touche pas à mon poste avec Cyril Hanouna, où un chroniqueur, Gilles Verdez, s’est effondré sur le plateau ? Il n’y a pas des moments où vous pouvez perdre le contrôle ?
Non, pas du tout, car on touche à l’inconscient. Et, l’inconscient a une sorte de fusible. Quand la personne se sentira en danger, elle sortira d’elle même de l’hypnose. On peut croire d’un œil extérieur que la personne vit un moment désagréable, mais tant qu’elle le vit elle, c’est que son inconscient accepte de le vivre. C’est comme un rêve en fait. Parfois, on fait des rêves qui ne sont pas agréables et pourtant on continue d’être dedans. Et, bizarrement parfois on fait des rêves qui peuvent paraître agréables en apparence, puis on arrive sur quelque chose qui bouscule nos valeurs, et là ça devient désagréable et brusquement on se réveille. L’hypnose c’est pareil !
Pour parler de Touche pas à mon poste (D8), c’est étrange le buzz qu’il y a eu autour de ça. D’un côté, certains professionnels m’ont critiqué. Et d’un autre, beaucoup de gens se sont mis à m’appeler pour que je les aide. Et heureusement d’ailleurs… car ça m’a aidé à surmonter cette épreuve. Parce qu’en plus, pour moi sur le plateau il n’y avait vraiment aucun danger.
Pour en revenir à l’émission qui débute ce soir, comment avez-vous été approché par les producteurs ?
On m’a appelé pour participer à un casting. Il m’avait vu à Touche pas à mon poste qui a fait un buzz, puis ils sont tombés mon site web et ont vu mon parcours. Pour le casting, on était une trentaine. On devait hypnotiser des personnes pour séduire les équipes de tournage. Ça a bien marché je pense, puisqu’on est passé à 10 hypnotiseurs, puis 5, puis 2, et puis voilà j’ai eu la chance d’être pris.
En quoi consiste l’émission Hypnose le grand jeu ?
Le concept : 5 candidats participent à un jeu. Ils font partie de la même équipe, donc il n’y a aucune rivalité. Ils vont devoir réaliser des défis qui sont les plus simples du monde. Faire un dessin, peindre, faire une sculpture, répondre à des questions, faire un travail à la chaîne comme faire une pizza : le premier fait la pâte, le second étale la sauce, et à la fin il faut servir la pizza à des guests, invités pour l’émission comme Anne Roumanoff. Donc vraiment quelque chose de très basique. Sauf que, avant chaque défi, ils vont se faire hypnotiser. Chaque candidat aura son effet hypnotique qui va l’empêcher dans son défi mais de manière amusante pour lui et pour le public. Pour remporter la cagnotte en jeu, ils devront participer à une épreuve finale qui consiste à transporter des balles d’un point à un autre. Quelque chose de plus compliqué sous hypnose.