Moins de stress, meilleure productivité, plus de performance et de sommeil… Tels sont les résultats qu’un environnement de travail peut apporter s’il est bien adapté à une entreprise. Un confort et un bien-être supplémentaires qui s’acquièrent grâce au mobilier et au bâtiment lui-même.
Qu’est-ce que le « bien-être au travail » ?
Ce que l’on nomme « bien être au travail » correspond à l’ensemble des facteurs plus ou moins identifiables susceptibles d’influer sur la qualité de vie des employés sur le lieu de travail. Parmi eux : la sécurité et l’hygiène des locaux, la protection de la santé des salariés, l’impact physique ou psychosocial des tâches effectuées, l’ergonomie de l’espace de travail, etc.
Aujourd’hui, les professionnels sont unanimes : « Ce qui est apporté en matière d’amélioration des conditions de travail fera d’abord l’objet d’un retour positif de la part des collaborateurs et bénéficiera in fine à l’employeur par l’amélioration des résultats, à savoir une hausse de la productivité et une baisse des coûts », met en avant l’étude confort et bien-être dans les immeubles de bureaux réalisée par l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) en février 2017.
Par quels critères améliorer le bien-être au travail ?
La certification « WELL », pour WELL Building Standard, définit une liste de différents critères essentiels pour le bien-être des salariés. D’autres certifications existent également, comme la HQE ou la BREEAM, mais seule la WELL est centrée sur le bien-être et la santé des occupants, contrairement aux autres qui traitent plus du bâtiment en lui-même.
- L’acoustique : isolation des bruits extérieurs, niveaux de décibels, réverbération acoustique. Selon Cushman & Wakefield, l’un des meilleurs professionnels du marché de l’immobilier d’entreprise, un environnement bruyant entraîne une baisse de 66% de la productivité !
- Le confort : on parle aussi d’« active design ». Ici, il s’agit notamment du mobilier de l’entreprise et plus généralement de l’ergonomie de l’espace. Cette dernière favorise apaisement et concentration et donc une hausse de la productivité.
Les salariés se sentiront ainsi mieux dans un bureau où chacun a de l’espace, est proche d’une fenêtre, si l’espace est calme, avec des pièces partagées à disposition comme des salles de réunion ou une cuisine.
- L’isolation thermique : il s’agit ici de la température ambiante, de la vitesse de l’air et de l’humidité. Toujours selon Cushman & Wakefield, une baisse de performance de 4% à 6% est enregistrée si les températures sont trop chaudes.
- La qualité de l’eau : elle doit être de bonne qualité et facile d’accès pour les salariés. Traitement, filtration, choix de l’emplacement des points d’eau doivent être pris en compte.
- La qualité de l’air : il faut ici mesurer les composants chimiques dissous et les matières en suspensions potentiellement nocives à l’organisme humain. En d’autres termes, vérifier que l’air soit purifié.
- La lumière : il est de notoriété publique que la lumière influe sur l’humeur des salariés, leur cycle biologique et leur productivité. Selon l’étude de Cushman & Wakefield, les employés qui travaillent à côté d’une fenêtre dorment en moyenne 46 minutes de plus la nuit que leurs homologues privés de la lumière du jour.
- Le « fitness » : il s’agit ici de la capacité du bâtiment à encourager l’activité physique, ce qui limite les risques de maladies liées à la position assise prolongée.
- Le bien-être psychologique : pour cela, il faut aménager le bâtiment de la meilleure façon possible, y apporter de la couleur, des espaces de relaxation et de détente et des éléments de décoration et de design favorisant développement personnel, concentration et apaisement psychologique.
Des bénéfices à la fois pour l’employé et l’employeur
Prendre en compte le bien-être au travail et les différents critères précédemment cités influe autant sur la psychologie que sur la santé de l’employé, mais également sur les coûts financiers de l’entreprise. Ainsi, les impacts négatifs tels que le stress, les troubles musculosquelettiques (TMS) et l’absentéisme, qui entraînent des coûts pour l’entreprise, sont réduits. Parallèlement, la motivation, la créativité, la productivité, l’organisation et le sentiment d’appartenance des employés sont augmentés.
Par Agathe Perrier