Au Sud de Marseille, entre les Hauts de Mazargues et la Cayolle, le parc de la Jarre, un nouveau jardin public est en train de voir le jour. Au cœur de l’écoquartier du parc des Calanques et le long du futur boulevard Urbain Sud, il offrira dès le mois d’octobre 2 hectares de verdure dans ce secteur en pleine urbanisation.
Le parc se situe au cœur de l’écoquartier du Parc des Calanques, passé depuis quelques mois en étape 3 « projet livré » de la labellisation, le long du futur Boulevard Urbain Sud, et au pied du Parc national des calanques. Il offrira un espace vert dans ce secteur particulier de Marseille. Les bâtiments poussent comme des champignons ces dernières années. Une densification urbaine qui veut respecter un équilibre ville-nature dans cette zone tampon entre l’une et l’autre. « Faire le lien entre l’homme et la nature, c’est ce que symbolise le centaure », lance Manolo, le fondateur du théâtre équestre du Centaure, installé ici depuis 2016.
Un verger, des vignes et des plantes aromatiques irrigués naturellement par l’eau du canal
Le chantier qui a commencé en début d’année sera livré à l’automne. « Ces 20 000 m² de végétation méditerranéenne offriront aux riverains un espace vert de détente avec de nombreuses activités de plein air », annonçait la ville de Marseille, maître d’ouvrage, au lancement des travaux. Pour que le parc fasse sens dans le quartier, une concertation publique a été menée par l’association Robins des Villes et Marseille Rénovation Urbaine. L’agence d’architectes-paysagistes Guillermin qui a conçu le parc, a notamment pris en compte les critères permettant de prétendre à l’obtention du label EcoJardin.
Situé le long du canal de Marseille, autour de la bastide historique et de sa serre, le parc abrite également des vestiges de son passé agricole, comme des murs marseillais en pierres et un cabanon agricole destiné à l’élevage des cochons. Tous ces éléments seront restaurés et valorisés pour agrémenter les balades.
Côté végétation, pour valoriser le passé maraîcher du site, un verger verra le jour. Amandiers, abricotiers, pêchers et vignes seront plantés. Au centre, des plates-bandes colorées et fleuries composées d’essences comestibles et autres plantes médicinales « permettront de se familiariser avec leurs vertus et usages » annonce la ville, pour qui cette promenade devra « rappeler le rôle et les cycles de la nature, à l’ombre d’allées et d’esplanades ombragées ».
L’eau brute puisée dans le canal de Marseille qui longe le parc devrait prendre une place centrale. Elle le sillonnera pour alimenter naturellement des tables d’eau, des fontaines et des rigoles. Elle irriguera notamment l’ensemble des végétaux du parc. Composés d’essences méditerranéennes économes en eau, elles ne devraient pas déséquilibrer le fonctionnement du site naturel classé qu’est le Parc national des Calanques.
Activités ludiques à proximité des chevaux du Centaure
Aires de jeu, agrès de fitness, un second espace organisé autour d’une grande prairie centrale proposera des activités ludiques et sportives. Cet espace aux lignes plus souples offrira une transparence sur les activités du théâtre du Centaure. Les promeneurs auront ainsi le loisir d’admirer le spectacle des chevaux sur les paddocks voisins.
Un projet pour la Serre du Parc de la Jarre
La bastide du XIXe située dans le parc abrite une ancienne serre de 300 m² qui servait d’orangerie. Un intérêt patrimonial relevé par sa façade néo-gothique. La Société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire marseillaise (Soleam) a racheté la bastide en 2009.
En 2016, un appel à idées a été animé par Robin des villes et Yes We camp pour trouver la future vocation de ce bâtiment à fort caractère patrimonial. 14 projets ont été déposés et exposés.
Un appel à projet porté par la ville et la Soleam fera suite et un porteur sera désigné dès le troisième trimestre 2019.
Coût du parc : près de 7 millions d’euros
Le coût du parc atteint 6,8 millions d’euros. La ville de Marseille est le financeur principal à hauteur de 5 617 989 euros. Le reste est réparti ainsi :
- l’agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) : 662 067 euros
- la Métropole Aix-Marseille-Provence : 295 262 euros
- la Région Sud : 122 153 euros
- le Département des Bouches-du-Rhône : 122 153 euros
Publié le 26 février 2019, mis à jour le 28 aout 2019