Qui sont les candidats aux élections législatives à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône ?

La 1^ère circonscription de Marseille est un terrain électoral très disputé pour les élections législatives de 2024. La députée sortante, Sabrina Agresti-Roubache (Renaissance), fait face à la forte concurrence de Pascaline Lécorché du Nouveau Front Populaire (NFP) et de Monique Griseti du Rassemblement National (RN).

En 2022, Sabrina Agresti-Roubache avait gagné de justesse avec 50,78% des voix face à Monique Griseti, traduisant la nature volatile de cette circonscription. Le RN, cherchant à capitaliser sur les résultats des européennes et du mécontentement des citoyens, entend renforcer sa position. La bataille électorale s’annonce âpre. Les Républicains ont choisi de ne pas aligner de candidats dans les circonscriptions où se présentent Sabrina Agresti-Roubache et Lionel Royer-Perreaut.

Le duel principal devrait se jouer entre Claire Colomb-Pitollat et Laurent Lhardit. Claire Colomb-Pitollat, en tant que députée sortante, bénéficie d’une certaine visibilité et expérience, mais Laurent Lhardit pourrait profiter de l’union de la gauche sous l’égide du Nouveau Front Populaire pour gagner du terrain.

La présence de plusieurs candidats de droite, tels que Laure-Agnès Caradec, présidente de la Fédération LR des Bouches-du-Rhône, Olivier Rioult (RN), et Jean-Marc Graffeo (Reconquête), pourrait diviser les votes à droite, offrant une opportunité à la gauche unie. Des candidats de petits partis comme Claudine Rodinson (Lutte Ouvrière) et Hugo Roche Poggi (Parti Radical de Gauche) ajoutent à la fragmentation du vote.

Gisèle Lelouis, députée sortante Rassemblement national (RN), doit défendre son siège face à une opposition multiple, notamment de Cécile Aycard (Horizons – Ensemble) et Amine Kessaci (EELV – Nouveau Front Populaire). Solidement implantée dans la circonscription, son objectif est de mobiliser suffisamment pour renforcer cette position. Cécile Aycard espère, quant à elle, capter les voix des électeurs modérés et ceux déçus par les extrêmes, se positionnant comme une alternative solide au RN et au NFP.

Dans cette circonscription de Marseille, Manuel Bompard, député sortant de La France Insoumise (LFI) sous l’égide du Nouveau Front Populaire (NFP), est le favori pour conserver son siège. En 2022, Manuel Bompard avait dominé les élections, inscrivant cette circonscription comme un bastion inviolable de la gauche.

Son avantage réside dans une base électorale solide, mais Aurélie Quinquis (RN) pourrait jouer un rôle de perturbateur, cherchant à capitaliser sur le mécontentement des électeurs. Carime Igo pour Les Républicains, vise à capter le vote de droite traditionnelle et à offrir une opposition crédible à la gauche dominante. La dispersion des voix par les nombreux candidats, rendent cette élection particulièrement intéressante et incertaine.

La 5^e circonscription de Marseille est marquée par des dissensions internes au Nouveau Front Populaire (NFP), où le député sortant Hendrik Davi (LFI dissident) affronte Allan Popelard (LFI). Ces divisions pourraient profiter à Maxime Boudet (Ensemble) et Ambroise Malinconi (Les Républicains).

Le Rassemblement National, avec Franck Liquori, espère également tirer parti de ces conflits pour attirer des électeurs désabusés. La présence de plusieurs autres candidats, comme Pauline Papazian et Pierre-Frédéric Zieba (sans étiquette) ainsi que Nathalie Malhole (Lutte Ouvrière), pourrait fragmenter davantage le vote, rendant l’élection incertaine.

En 2022, Lionel Royer-Perreaut (Renaissance) avait défait Éléonore Bez du RN, avec 57,89% des votes. Pour ces législatives, le député sortant, très ancré sur le territoire, tentera de défendre son siège face à une opposition diverse, en affrontant Olivier Fayssat du Rassemblement National (RN) qui entend cette fois s’imposer et l’adjointe en charge de la Transition écologique de la Ville de Marseille, Christine Juste, représentant le NFP.

Martine Vassal, présidente (DVD) du Département des Bouches-du-Rhône a apporté son soutien à Lionel Royer-Perreaut. La division des votes, due à la multiplicité des candidats sans étiquette, pourrait également influencer les résultats, créant une course électorale extrêmement compétitive et ouverte.

En 2022, Sébastien Delogu avait obtenu une victoire significative avec 64,68% des voix. Pour le député sortant, le défi sera de maintenir son siège face à une opposition renforcée. Avec le soutien du Nouveau Front Populaire, il devra mobiliser sa base électorale et attirer les indécis pour contrer les attaques de ses principaux adversaires, particulièrement dans un contexte où le RN cherche à augmenter sa part de voix. En 2022, Arezki Selloum, avait récolté 35,32% des voix, montrant qu’il a une base solide à développer dans cette circonscription.

Le député sortant, Jean-Marc Zulesi, (Renaissance – Ensemble), est en position favorable pour être réélu, mais il doit faire face à une opposition diversifiée. Jean-Marc Zulesi avait remporté la circonscription en 2022 avec 27,78% des voix, devant le RN qui avait obtenu 25,33% des suffrages​.

Ces résultats démontrent la nécessité pour le parlementaire de mobiliser efficacement sa base électorale pour maintenir son avantage. L’opposition, notamment de la part de Alexandre Beddock et Stéphane Volpini, pourrait toutefois redistribuer les cartes dans cette élection, tandis que Romain Tonussi (Rassemblement National) cherche également à créer la surprise.

Bertrand Mas-Fraissinet a été désigné pour représenter le parti présidentiel dans cette circonscription. Membre actif du Parti Socialiste à partir de 2006 avant de rejoindre le mouvement présidentiel dès sa création en 2015, il n’est pas étranger aux campagnes électorales.

Il a été suppléant de Sylvie Brunet dans la même circonscription lors des élections législatives de 2017. Il se représente en 2022 et pour ces nouvelles élections, il devra affronter Joëlle Mélin du Rassemblement National, qui cherche à conserver son siège. Elle avait remporté les élections de 2022 avec 58,64% des voix au second tour.

José Gonzalez, à 79 ans, est le doyen de l’Assemblée nationale et député du Rassemblement National (RN) pour la 10^e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il a été élu avec une large majorité en 2022, obtenant 59,62% des voix au second tour. Il devra défendre son siège face à Véronique Bourcet (Modem).

Sa campagne se concentre sur la continuité des politiques économiques et sociales initiées par le gouvernement Macron. Le conseiller municipal d’opposition à Gardanne Jimmy Bessaih compte bien jouer les trouble-fête sous la bannière du Nouveau Front Populaire.

Député sortant, Mohamed Laqhila a été élu en 2017 et réélu en 2022, obtenant 55,19% des voix au second tour contre Hervé Fabre-Aubrespy (44,81%) du Rassemblement National (RN). L’ancien maire de Cabriès tente à nouveau sa chance.

Appelant à la mobilisation des électeurs pour contrer les extrêmes politiques, Mohamed Laqhila espère conserver son siège avec un ancrage fort grâce à son bilan solide et son rôle de vice-président de la commission des finances à l’Assemblée nationale. Parmi ses adversaires, Marc Pena, opposant local sous la bannière Aix en partage, se présente comme le candidat du Nouveau Front Populaire.

Bien qu’il ne soit pas membre d’un parti politique, l’ancien doyen de la faculté de droit a réussi à convaincre les instances du Parti Socialiste pour le soutenir, notamment grâce à son engagement lors des élections européennes aux côtés de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique).

Franck Allisio a été élu en 2022 avec 51,37% des voix au second tour, consolidant ainsi la position du RN dans cette circonscription. L’ancien LR qui a rejoint Marine Le Pen en 2015, mise sur la continuité de son mandat et la mobilisation de son électorat. Membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, il est en lice contre Axel Breton, pour le Modem – Ensemble, qui doit attirer les électeurs modérés en faveur de la continuité des réformes.

Maryline Czurka, pour le Nouveau Front Populaire entend fédérer la gauche pour attirer les électeurs progressistes et jeunes. Maxime Aghemo (Les Républicains), cherche à consolider la base de droite face à la montée du RN et de Reconquête, dont la présence de Jean-Philippe Courtaro complique la dynamique électorale.

Élu député en 2017 et réélu en 2022, Pierre Dharréville a obtenu 52,01% des voix au second tour contre Emmanuel Fouquart du Rassemblement National (RN). Fort de ses deux mandats précédents, il mise sur son bilan et son engagement en faveur des politiques sociales pour conserver son siège. Il bénéficie d’un soutien solide au sein de la population ouvrière et des syndicats locaux.

Élue députée en 2017 avec 60,23% des voix, réélue en 2022 avec 56,85% des voix au second tour, Anne-Laurence Petel devra défendre son siège contre Jean-David Ciot.

Après une période de retrait suite à sa défaite en 2017 face à Anne-Laurence Petel, l’ancien député et maire du Puy-Sainte-Réparade, reprend la course sous la bannière du Nouveau Front Populaire. Concentré sur des propositions axées sur la justice sociale et la transition écologique, il espère (re)mobiliser l’électorat de gauche pour reconquérir le siège qu’il avait perdu.

Les Républicains, avec Gaétan Muselet, cherchent, quant à eux, à regagner du terrain, tandis que le RN avec Gérault Verny espère capitaliser sur le mécontentement populaire et comme partout sur les scores aux européennes.

Romain Baubry du RN est en bonne position pour être réélu, dans cette circonscription où il avait obtenu 53,85% des voix au second tour. Il devra faire face à l’opposition significative de Solange Ponchon et de Wassila Aïdarous qui représentent respectivement le centre et la gauche. Stéphane Hermelin des Républicains veut aussi tenter de surprendre.

Emmanuel Taché de la Pagerie, RN, tentera de conserver son siège face à Christophe Zerdan et Alain Bernadert. Depuis son élection en 2022 avec près de 55% des voix, il a été actif sur de nombreux fronts, notamment la sécurité, la gestion de l’eau et la précarité étudiante.

Face à lui, Nicolas Koukas du PCF représente une gauche combative. L’élu d’opposition au conseil municipal d’Arles, a été désigné pour représenter le Nouveau Front Populaire et entend rassembler toutes les forces de gauche, incluant les partis politiques, syndicats, associations et militants, pour battre l’extrême-droite.