Après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les responsables politiques réagissent unanimement à la victoire du RN aux européennes. Tous appellent à l’union des forces républicaines pour faire face à la montée de l’extrême droite.

Les réactions politiques se multiplient après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Cette décision, en réponse à la victoire écrasante du Rassemblement National (RN) aux élections européennes, a suscité une onde de choc parmi les responsables politiques.

Les nouvelles élections législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet, vont déterminer le futur équilibre politique en France. En attendant le scrutin, dans ce contexte de grande incertitude, les appels à l’union et au rassemblement se multiplient face à la nécessité d’unir les forces républicaines en vue de contrer la montée de l’extrême droite.

Benoît Payan appelle à un Printemps Marseillais pour la France

Le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG), a réagi avec préoccupation. Il a insisté sur la nécessité d’unir les forces progressistes pour faire face à l’extrême droite et aux populistes, appelant à une coalition sociale, citoyenne et écologiste.

« Avec près de 40% des suffrages, ceux qui prospèrent sur la peur, la colère et l’exclusion sont parvenus à s’imposer. (…) Cette décision oblige l’ensemble des forces progressistes, sociales, citoyennes et écologistes à l’union et au rassemblement. (…) À Marseille, nous continuerons de faire la démonstration que l’union est la seule voie pour contrer ceux qui utilisent les colères et les fractures en portant un projet de repli et d’exclusion. J’appelle à un Printemps Marseillais pour la France ».

Martine Vassal : Un appel à l’union des forces républicaines

Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation. L’élue a souligné la nécessité de rassembler les forces républicaines de droite et du centre pour contrer la montée de l’extrême droite.

Selon elle, le RN et La France Insoumise (LFI) ont exploité les divisions au sein des forces modérées pour monopoliser le débat démocratique.

« En cette période de crises, l’extrême droite a remporté les élections européennes avec un score bien supérieur à celui de 2019. (…) Les résultats des élections européennes placent le Rassemblement National en tête de ce scrutin, obligeant le Président de la République à prendre la décision courageuse de dissoudre l’Assemblée nationale. J’appelle l’ensemble des forces républicaines de droite et du centre à s’unir autour d’un rassemblement pragmatique et réaliste. (…) Désormais, nous devons construire une union, un avenir commun avec l’ensemble des forces républicaines. Sortons des logiques de petits clochers si nous souhaitons construire une véritable cathédrale ! ».

Renaud Muselier : Préserver l’influence pro-européenne de la France

Renaud Muselier a exprimé ses préoccupations quant aux conséquences de la victoire du RN sur la position de la France en Europe. Le président (Renaissance) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a souligné l’importance de maintenir une influence pro-européenne forte pour faire face aux défis internationaux, notamment la guerre en Ukraine.

« La liste de la majorité présidentielle, portée par Valérie Hayer, arrive en deuxième position, avec une poussée préoccupante, mais sans surprise, de l’extrême droite. (…) J’espère que la poussée du Rassemblement National ne bloquera pas la puissance de l’Europe, face à Poutine. (…) Pour les prochains scrutins, le rassemblement des compétents, des raisonnables s’impose, commune par commune, au service de nos territoires et de nos concitoyens ».

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