Lancés le 18 juin 2015, sous l’impulsion de Martine Vassal, présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, les Etats Généraux de Provence ont pour objectif de dessiner « La Provence de demain ». Avec l’ensemble des élus de la majorité, ils ont pu identifier les leviers à actionner afin d’impulser des changements et améliorer le quotidien des habitants.
Si la Provence regorge d’atouts exceptionnels, elle présente également des indicateurs socio-économiques préoccupants : taux de chômage et de pauvreté alarmants, déficit d’offre de logements, d’infrastructures de transport etc.
Pour palier à ces problématiques, Martine Vassal a tenu à présenter, lors de sa conférence de presse le 28 janvier, son programme pour les cinq ans à venir.
« La Provence de demain » s’articule autour de quatre axes :
- promouvoir une solidarité active (nos infos ici)
- valoriser notre patrimoine d’hier et de demain
- faire de l’emploi un engagement de tous les instants
- relever le défi de la mobilité
Un plan d’action dont l’efficacité sera non seulement mesurée régulièrement mais surtout « financé et finançable sans augmentations d’impôts » précise Martine Vassal.
Focus sur le quatrième axe : relever le défi de la mobilité
300 millions d’euros pour les transports
La question du transport est revenu sans cesse durant les nombreux ateliers des Etats Généraux de Provence. « Cette problématique des transports est absolument centrale dans l’essor de la Provence pour les 20 prochaines années » affirme Martine Vassal.
Les habitants des Bouches-du-Rhône perdent 6 mois de leur vie dans les embouteillages et 6 mois d’espérance de vie à cause de la pollution. La question de la mobilité est donc des plus importantes. Elle apparait comme LA condition ultime pour rendre La Provence plus attractive, pour attirer davantage des entreprises, mais surtout pour rendre le quotidien des habitants bien plus agréable.
Un enjeu de taille que Martine Vassal a décidé de relever en mobilisant les autorités compétentes comme l’Etat, la région, la métropole, les intercommunalités, les communes.
Ce seront alors 300 millions d’euros engagés par le Conseil départemental sur 5 ans pour mettre en oeuvre les chantiers prioritaires :
- la gare souterraine Saint-Charles pour fluidifier les liaisons ferroviaires sur tout le territoire
- les liaisons Aix-Gardanne-Marseille, Marseille-Aéroport de Marignane-Vitrolles-Salon, Marseille-Aubagne- La Ciotat-Valtram
- les pôles multimodaux et les parkings relais
- un système de la billettique unique sur le département
La gare Saint-Charles va être transformée. Actuellement, la gare Saint-Charles a atteint sa capacité maximale de 23 trains par heure. La pression a déjà été mise sur l’entreprise publique pour améliorer ses prestations en terme de ponctualité, de confort etc. Si l’éventualité d’accueillir plus de rames a été évoquée, il semble que le trafic ne pourra croître davantage.
D’où, l’idée de la gare souterraine. Si elle apparait comme LA solution pour fluidifier le trafic et permettre aux habitants de circuler plus facilement, plus rapidement, elle ne devrait pourtant pas voir le jour avant 2030. Une date qui ne réjouit pas la présidente du conseil départemental qui a rappelé, lors de sa visite à la gare le 1er février, l’importance des transports pour le territoire et pour les personnes qui faute de moyens de locomotions ne peuvent aller travailler. Pour tenter de faire accélérer le projet, un rendez-vous avec le ministre des Transports devrait être pris.
Plus de budget pour améliorer les TER. Enfin, Martine Vassal a souligné l’importance d’avoir plus de TER entre Aix-Gardanne-Marseille, une navette plus efficace sur la ligne Vitrolles- Aéroport de Marignane. Si le Conseil départemental n’est pas décisionnaire car pas exécutant de la compétence, il souhaite travailler étroitement avec les collectivités qui sont en charge des transports.
L’idée est de rassembler tous les politiques afin de définir quels types de transports privilégier (tout routier, tout ferroviaire, semi-routier, semi-ferroviaire). Les discussions sont également ouvertes avec le syndicalisme des transports sur la forme que prendra le ticket commun pour l’ensemble du département.
Vers le développement de transports doux
Les routes départementales sont également un élément déterminant de la mobilité. Les prochains investissements routiers – qui représentent 80 millions d’euros par an – seront concentrés sur la desserte des pôles économiques les plus structurants comme par exemple la route d’accès au grand port de Fos-sur-Mer.
Enfin, 40 millions d’euros seront investis pour doter le département d’un grand réseau cyclable sur 5 ans.
enfin un projet intéressant pour les vélos !
L’appui de Mme Vassal n’est pas de trop en matière de transports !
En lisant le rapport sur les mobilités de la Metropole Aix-Marseille, on est consterné de la situation, et plus encore des délais envisagés pour la résoudre.
Si le CG parvient à accelerer la gare souterraine de St Charles, ce sera vraiment un progrès pour tous, attendre 2030 (au mieux) pour commencer ce chantier est aberrant.
Son soutien au developpement du TER est important aussi, notamment pour la ligne Marseille maritime, entre l’Estaque et St Charles, qui dessert tous les quartiers rénovés et actifs d’Euromed.