A cause d’une recrudescence de sa fréquentation, le parc national des Calanques se retrouve confronté à de nombreuses problématiques : déchets sauvages, nuisance sonore, barbecues ou encore jet skis… Les responsables du parc en appellent à la responsabilité des visiteurs pour adopter les bons gestes.

Avec la crise sanitaire, de nombreux français privilégient le sud de la France comme destination de vacances cet été. Et cette situation entraine de fait une surfréquentation qui touche  l’un des joyaux de Marseille : ses Calanques, classées en parc national.

« Cette année, nous enregistrons 30% de fréquentation en plus par rapport aux étés précédents, notamment aux calanques d’En-Vau, Sormiou, Sugiton et Port Pin. Il y a énormément de monde. A En vau, par exemple, des files indiennes se forment pour que les gens puissent rentrer dans l’eau », atteste Zacharie Bruyas, au service communication du parc.

Déchets sauvages, musique et barbecues

L’une des conséquences de cette surfréquentation est la montée d’actes d’incivilité (au Cap Croisette, En-Vau ou encore Sormiou) comme l’abandon de déchets, avec près de 900 litres ramassés le lendemain du 14 juillet, ainsi que la diffusion sonore  : « C’est une problématique assez nouvelle. Diffuser de la musique est interdit dans le parc, mais il y a quand même de plus en plus d’enceintes connectées sur les plages ainsi que de la musique à fond sur les bateaux, côté mer. Les gens ne se rendent pas compte de la gêne que cela peut occasionner sur la faune et les usagers », déplore Zacharie.

Malgré les interdictions et les nombreux panneaux de signalisation, se posent également les problèmes de cigarettes et de barbecues à l’intérieur des calanques : « Le 14 juillet, on a frôlé la catastrophe. Un feu s’est déclaré vers Luminy, 700 m2 de végétation ont brûlé mais ça aurait pu être bien pire. On a trouvé des pommes de terre sur les lieux, donc c’est certain que quelqu’un était venu faire son barbecue, tranquillement, et l’a oublié », explique-t-il.

Enfin, il y a la recrudescence de jet skis, également interdits dans l’enceinte du parc. Sur toute l’année dernière, seules 3 verbalisations avaient été données. Cette année, depuis le début de la saison touristique, les gardes-moniteurs du parc ont déjà verbalisé 15 personnes.

« Flagrant délit de bon geste »

Mais pour Zacharie, il est important de rappeler que ces gestes d’incivilité sont perpétués par une minorité de visiteurs : « Une grande partie des personnes qui viennent dans les calanques, les respectent, et veillent à ce qu’elles restent propres ».

C’est pourquoi le parc a lancé, en fin de saison dernière, une campagne de sensibilisation intitulée « Flagrant délit de bon geste ». Le principe est simple : lorsque les gardes-moniteurs remarquent des visiteurs en train de ramasser des déchets, ils inscrivent leur nom dans un registre. En fin de saison, un tirage au sort est organisé, grâce auquel trente personnes peuvent gagner une journée en voilier d’une valeur de 68€. « C’est une somme symbolique car ça représente le prix de l’amende que l’on risque lorsque l’on jette des déchets par terre », ajoute Zacharie.

Cette campagne, pensée pour récompenser les bons comportements au lieu de punir les mauvais, permet de « parler de la problématique des déchets tout en inversant la tendance. il faut penser « j’amène, je ramène », c’est-à-dire que tout ce que vous êtes en mesure d’amener, fatalement, vous devrez le ramener avec vous », conclut-il.

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