Le Japon est à l’honneur à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence. Plus de 150 estampes et autres objets remarquables seront exposés pour la toute première fois en France du 8 novembre au 22 mars.

L’Hôtel de Caumont-Centre d’art présente les coutumes et la culture japonaise de l’époque Edo (1600-1867), à travers plus de 150 estampes ukiyo-e et autres objets remarquables dévoilés au public français pour la toute première fois. Ils sont pour la plupart issus de la collection de Georges Leskowicz, l’une des plus importantes collections d’estampes japonaises dans le monde. En plus d’objets et manuscrits anciens, la collection de Georges Leskowicz regroupe aujourd’hui 1800 estampes ukiyo-e, signées des grands maîtres Harunobu, Utamaro, Sharaku, Hokusai, Hiroshige dont des chefs-d’oeuvre comme Les Trente-Six Vues du Mont Fuji (1832–1833) d’Hokusai, Les Soixante-neuf stations de la route Kisokaidō d’Hiroshige et Eisen ainsi qu’un ensemble unique en France, de Surimono, qui seront le coeur de l’exposition.

Les ukiyo-e, « images du monde flottant » en japonais, désignent un nouvel art de vivre, reflet des plaisirs populaires de l’ère Edo (ancienne Tokyo), sous la dynastie Tokugawa. Cette période est caractérisée par une effervescence artistique et culturelle mais aussi par un enfermement vis-à-vis de toute influence étrangère.

Estampes rares et raffinées, réalisées avec des matières précieuses et issues de techniques particulièrement élaborées, les surimono associent des compositions figuratives et des textes poétiques. Tirées en un petit nombre d’exemplaires, elles sont destinées à des cercles restreints d’intellectuels ou élites culturelles. Représentant ainsi la quintessence du raffinement japonais, ces oeuvres illustrent tout l’éventail de thèmes et images caractéristiques de la vie et de la culture de l’ancien Japon parcouru dans l’exposition : les motifs naturels et les scènes de vie quotidienne ; la représentation des acteurs du théâtre kabuki et des belles habitantes de Yoshiwara ; les natures mortes liées aux célébrations du Nouvel An ; les scènes de genre et érotiques ou, encore, les héros et les légendes traditionnelles.

À cet ensemble d’estampes particulièrement précieuses viennent s’ajouter d’autres oeuvres majeures des mêmes artistes, mais aussi d’autres noms célèbres tels que Harunobu, Utamaro, Koryūsai, Sharaku, Toyokuni, Kunisada. Faisant écho aux imageries des surimono, ces estampes montrent toute la variété technique et iconographique d’un art ancestral et fascinant.

À travers un parcours thématique, l’exposition présente également des objets d’artisanat de l’époque, soigneusement choisis dans des collections privées et publiques telles que le Musée national des arts asiatiques – Guimet à Paris et le Musée des arts asiatiques de Nice, du Musée de la parfumerie de Grasse.

Aux représentations des courtisanes font écho des kimonos, chapeaux insolites et d’autres accessoires féminins tandis que les représentations gravées des légendes de guerriers et samouraïs sont accompagnées, entre autres, par des casques originaux et par des armures spectaculaires.

Des écritoires, des ustensiles et des objets de la vie quotidienne, ainsi que des reproductions photographiques et des extraits de films, constituent à immerger le visiteur dans la vie quotidienne du Japon ancien.

L’exposition sera l’occasion de découvrir la culture du pays du Soleil Levant et de s’initier à sa technique traditionnelle de la xylogravure.

Commissariat : Anna Katarzyna Maleszko, conservatrice de la collection d’art japonais au Musée National à Varsovie et spécialiste de l’art japonais des périodes Edo et de Meiji.

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