Vous avez un peu de place dans votre jardin et envie d’arrondir vos fins de mois ? Pourquoi ne pas stocker un bateau chez vous ? Marine Bagnaud et Brice Guintrand, deux sudistes ont créé la start-up « Je stocke mon bateau ».
Deux amis, une idée… C’est souvent comme ça que de grandes choses se créent. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé pour « Je stocke mon bateau ». À l’origine de cette idée : Brice Guintrand. Le ciotaden raconte : « tout a commencé quand j’ai voulu m’acheter un bateau. Quand j’ai vu le temps d’attente pour avoir une place dans un port, j’ai tout de suite pensé à ça ! ».
Quand on sait qu’il faut parfois des années pour obtenir une place ou que certains pays ne possèdent pas de port du tout, pouvoir laisser son bateau chez un particulier, c’était une évidence pour le jeune homme. Passionné du monde nautique, il n’a pas hésité pour se lancer dans cette nouvelle aventure. Il a tout de suite pensé à Marine Bagnaud, son amie, une ancienne directrice artistique. Tous les deux, ils décident de monter leur start-up en octobre 2018. Résultat : leur site est ouvert depuis deux semaines et déjà une centaine de personnes ont été séduites par ce nouveau concept.
Comment ça marche ?
Les deux entrepreneurs ont voulu faire simple, le site devait être accessible à tous et facile d’utilisation. Lorsqu’on s’y rend, deux choix s’offrent à nous : « je suis bateau stockeur » ou « je suis bateau skipper ». Pour le premier cas, particuliers et professionnels sont concernés. Pour être bateau stockeur, il suffit de posséder un espace de stockage : terrain, place au port, entrepôt, garage… Si vos m2 sont inexploités, il suffit de vous inscrire sur le site et de les proposer. « On peut rapidement se faire de l’argent avec ce système. C’est très compliqué de trouver une place dans les ports et c’est tellement cher que les plaisanciers seront nombreux à approuver ce système. En stockant deux bateaux, on peut gagner en moyenne 300 euros par mois » raconte Brice Guintrand.
Au niveau des prix, cela varie en fonction de plusieurs critères. Par exemple, si l’endroit de stockage est abrité, sécurisé ou encore si le lieu est proche d’une mise à l’eau. Dans ces cas, les prix augmentent. Il n’y a pas de restriction au niveau du nombre de bateaux que vous pouvez accueillir : plus vous avez de place, plus vous pouvez en héberger. Marine Bagnaud ajoute : « si les stockeurs ont le permis remorque, c’est un plus à ajouter dans l’annonce. Ils pourront mettre le bateau à l’eau et gagner plus d’argent. »
La jeune marseillaise explique qu’il est aussi possible de ne réceptionner que des remorques et pas de bateau chez soi, il suffit de le préciser dans l’annonce. Seulement quelques jours après le lancement du site « Je stocke mon bateau », environ 80 personnes de la région ont proposé leur espace pour réceptionner un bateau. « Dans le sud c’est vrai qu’il y a matière à se faire de l’argent, il y a de nombreuses personnes qui ont de la place et qui vivent près des côtes » confie le fondateur de la start-up.
Des avantages pour les plaisanciers
Si l’entreprise marseillaise présente des avantages pour ceux qui stockent, elle en possède également pour les plaisanciers. Tout d’abord, au niveau des prix : « c’est vraiment un concept gagnant-gagnant, celui qui dépose son bateau paiera toujours moins cher que dans un port. Chacun cherche à optimiser ses finances » explique Brice Guintrand. De plus, le skipper a accès à son bateau 7 jours sur 7, ce qui n’est pas le cas dans les ports. Il retrouve alors une indépendance en plus de ses économies.
À peine lancé, le site internet a interpellé de nombreuses personnes. « On nous pose beaucoup de questions sur notre page Facebook, et nous répondons bien volontiers » témoigne la jeune entrepreneuse. D’ailleurs, en cas de problème ou interrogations, les deux fondateurs de la start-up ne sont jamais loin de leurs téléphones et sont prêts à vous répondre rapidement via le chat en ligne. Ils réfléchissent déjà à leur future application mobile qui facilitera davantage les échanges. Ambitieux, ils pensent aussi déjà à lancer « Je stocke mon bateau » à l’international.