Breakdance, basket 3X3, BMX, skate… Trois de ces disciplines urbaines feront officiellement leur entrée aux Jeux Olympiques de 2024. Ces démonstrations sont venues rythmer la visite du comité olympique à Marseille. Objectif : dresser un état d’avancement des préparatifs en vue de l’accueil des épreuves de voile dans la cité phocéenne.

Ce n’était qu’un petit avant-goût. Et le spectacle sera sans nul doute grandiose lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Sous l’ombrière du Vieux-Port, mardi 11 juin, danseurs de breakdance, basketteurs 3X3, skateurs et riders de BMX ont fait le show. Un événement pour marquer l’entrée officielle de ces sports urbains dans le grand « Jeux » mais aussi ponctuer la visite de l’équipe du comité international olympique (CIO) à Marseille. Pierre Olivier Beckers, président de la commission de coordination du CIO ainsi que Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO 2024, n’ont pas manqué les démonstrations, auxquelles s’est ajoutée celle d’escalade au Mucem un peu plus tard dans la soirée.

, Tony Estanguet : « On espère que Marseille sera un territoire pilote » , Made in Marseille

« Marseille a de superbes conditions et de belles infrastructures » 

Marseille est ville hôte pour l’intégralité des épreuves de voile et une partie des épreuves de football. « C’est un choix très structurant qui va laisser un héritage important sur le territoire, déclare Tony Estanguet. Avec l’ambition que le « programme de voile soit le plus attractif et spectaculaire possible », le président nous confirme l’intégration d’épreuves « inédites » dans ce programme soutenu par la Fédération internationale de voile et par le comité d’organisation de Paris 2024.

« Marseille a de superbes conditions, de belles structures et infrastructures. Bien évidemment, il y a celles de voile mais nous avons discuté hier [mardi 11 juin NDLR] aussi de bien d’autres sports dans lesquels Marseille possède une véritable offre à faire pour les délégations étrangères, nous confie à son tour Christophe Duby, directeur exécutif des Jeux Olympiques. Ça pourrait être du cyclisme, de la gymnastique ou du handball ! C’est une superbe opportunité pour la ville en terme d’image et de résonance, ça va au-delà de ce qui va se tenir durant les JO ». 

« Comme conditions, on recherche généralement des infrastructures de dernière génération, un excellent niveau d’équipement, des conditions climatiques favorables et des hébergements à proximité des centres d’entraînement comme ici les centres d’entraînement régionaux. Les fédérations régionales et françaises ici à Marseille savent et sauront accueillir ces délégations étrangères », poursuit-il.

« On espère que Marseille sera un territoire pilote pour démontrer toute l’utilité que l’on peut retirer du projet « Terres de Jeux 2024« , un label qui permettra à toutes les collectivités sur tout le territoire de mettre plus de sports au quotidien des Français », complète l’ancien champion.

Des Jeux davantage tournés vers la jeunesse

Pierre-Olivier Beckers a déclaré « essentielle la présence de la commission de coordination du CIO à Marseille. Notre vision est d’organiser des Jeux qui seront au bénéfice de toute la France. Lors des démonstrations, nous avions constaté que ce sont de vrais athlètes, des performeurs qui sont de super ambassadeurs de leur sport et c’est ce qui a conquis la grande majorité des membres de la commission de coordination. J’en suis convaincu ».

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Conférence de presse cet après-midi sur l’avancée des préparatifs des JO 2024. © N.A.

Le breaking, le skateboard, l’escalade et le surf sont, en effet, les quatre sports proposés au CIO pour Paris 2024. Sur ces quatre disciplines, les trois derniers sont déjà prévus aux Jeux de Tokyo l’année prochaine. La vraie nouveauté proposée est donc le breaking. Malgré leurs différences d’exécution, « il ne faut pas prendre ces quatre sports à part, souligne Pierre-Olivier Beckers. Il faut les prendre dans leur ensemble et voir dans quelle mesure ils permettent d’ajouter un complément à la vision de Paris 2024 sans remettre en question l’ADN des sports qui existent déjà. »

« Aujourd’hui, le souhait du CIO est d’organiser des Jeux davantage tournés vers la jeunesse en étant plus urbain, plus inclusif, spectaculaire et raisonnable à organiser », poursuit M.Beckers. « La jeunesse, c’est une cible importante pour le CIO aujourd’hui. On a bien vu que systématiquement lors de leur pratique, qu’il y a de l’engagement, de l’ambiance, du public qui répond présent, quelque soit les conditions », complète Tony Estanguet.

« On essaie de bousculer le système et casser les codes »

« L’idée est de proposer la diversité la plus totale possible dans le programme car c’est ce qui fait la magie des Jeux. En deux semaines, il faut arriver à avoir une palette totale de toutes les disciplines de tous les univers. On essaie de bousculer un peu le système et casser les codes. La créativité est au cœur de l’ADN de Paris 2024, avec l’ambition de révéler le meilleur visage de ce pays », explique Tony Estanguet.

Toutefois, depuis l’intégration de nouvelles épreuves lors des JO, l’opinion publique estime que l’ADN des Jeux olympiques est dénaturé. La légitimité de ces sports est donc parfois remise en question. « Le nombre d’athlètes concernés par ces quatre nouveaux sports représentera environ 4% du total des athlètes lors des Jeux olympiques et Paralympiques 2024, répond Pierre-Olivier Beckers. Donc pour ceux ou celles qui craindraient que le fameux ADN des Jeux soit remis en question, avec 4%, il n’y a pas de soucis ! Un vent de fraîcheur soufflera sur Paris 2024 grâce à ces nouveaux sports », déclare-t-il fièrement.

Le 25 juin prochain, la session du CIO votera pour l’approbation définitive de la proposition du programme des quatre sports additionnels proposés. « C’est bien évidemment la session qui jugera, mais tous les éléments sont là pour la convaincre », affirme Pierre-Olivier Beckers. Une fois le vote passé, « on va travailler pour choisir la meilleure implantation de ces quatre sports » poursuit Tony Estanguet. L’ultime décision sera prise en décembre 2020.

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