L’heure du bilan 2018 a sonné pour Cap Au Nord Entreprendre. Rayonnement économique du territoire, mobilité, jeunesse et emploi restent au cœur des préoccupations. Pour 2019, le réseau travaillera sur l’export et l’impact environnemental.

Cap au Nord Entreprendre (Cane) est un réseau d’entreprises dont l’objectif principal est de faire rayonner le secteur nord de Marseille. Depuis sa création, le réseau mise sur le développement économique du territoire, au travers de thématiques comme la mobilité, la jeunesse et l’emploi.

La jeunesse et l’emploi au cœur des préoccupations

Dynamiser l’économie du territoire passe forcément par l’intégration de la jeunesse dans les réflexions. Sur l’année écoulée, l’un des objectif principaux de Cap Au Nord Entreprendre a été de créer du lien entre les chefs d’entreprise et les jeunes du territoire. Pour ce faire, des rencontres, dans le cadre du projet « J’irai bosser chez vous », ont été organisées. Elles ont permis à plus de 700 collégiens d’échanger avec des patrons de la métropole Aix-Marseille Provence.

Les lycéens ne sont pas en reste. 120 jeunes, tous issus de la zone nord de Marseille, ont été accueillis sur le chantier naval de Marseille et Monaco Marine. Une immersion indispensable. Une manière « de montrer que cet outil emblématique du territoire [le port] est aussi tourné vers sa jeunesse et que ce n’est pas une citadelle imprenable mais plutôt un phare de notre économie », souligne Alexandre Fassi, directeur général de Cap Au Nord.

Un territoire plus mobile

Autre volet important pour l’attractivité du territoire : la mobilité. Mal desservie, la zone nord emploi pourtant 85 000 personnes. Pour pallier au manque de transports, Cap au Nord Entreprendre a déjà lancé Nord We Go, des navettes reliant Bougainville (métro 2) aux zones industrielles, ainsi que Taco 2.0 qui propose une application pour organiser du co-piétonnage.

À terme, le but est de permettre plus de mobilité sur les trajets domicile-travail mais pas seulement. Cane a proposé à la Métropole des projets d’aménagements cyclables sur la zone nord, qui ne détient pour l’heure que 250 mètres de piste. « Un territoire centré sur lui-même n’avance pas et ne fait pas avancer ses habitants et ses salariés », déplore Camille Mendel, chargée de la mobilité et des transports au sein de l’association Cap au Nord Entreprendre. « La mobilité est centrale, et notre rôle c’est d’accompagner la politique publique. L’idée est d’impulser de la dynamique en montrant qu’il y a des manques et qu’il faut y travailler », ajoute-t-elle.


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Améliorer le cadre de vie pour faciliter l’implantation de nouvelles entreprises

C’est un élément clé pour permettre aux entreprises de venir s’installer dans ce secteur de la cité phocéenne. Mais pas seulement. Le cadre de vie entre aussi en jeu. C’est pourquoi, pour 2019, le réseau a pour ambition d’intégrer à ses actions une réflexion sur le cadre de vie de la population nord marseillaise. Inciter les entreprises à s’installer dans les quartiers Nord c’est aussi être en mesure de leur fournir des conditions adéquates.

Le manque de mobilité et les décharges sauvages sont un frein à leur implantation. « Les transformations qu’on souhaite apporter doivent servir tout le monde. Si on fait venir des entreprises et qu’à côté les habitants ne peuvent plus vivre ici parce que c’est trop cher, c’est problématique », expliquent Alexandre Fassi et Camille Mendel. « C’est pour cela qu’il faut insister sur les relations entre emplois et jeunes. Pour que les habitants puissent continuer a vivre ici.»

L’enjeu environnemental

Autre enjeu de taille : la réduction de l’impact environnemental des entreprises. Réduire les déchets mais aussi traiter et recycler autant que possible, l’objectif est d’entrer de plain-pied dans les démarches de RSE (responsabilité sociale des entreprises). « Dans le réseau, on a tous ces acteurs du déchet du ramassage, etc. Pour nous c’est un vrai vivier à mettre au profit de tous pour permettre une économie circulaire », poursuit explique Camille Mendel.

L’image de Marseille dans le monde

En 2019, le réseau a également décidé d’élargir ses horizons. Pour répondre à l’ambition « d’une Marseille Ville Monde », Cane mise souhaite se mobiliser pour ouvrir les entreprises du réseau à l’export. De nouvelle rencontres, intitulées « Le monde est à nous » vont ainsi être programmées pour « inciter les entrepreneurs à regarder ce qui se passe autours d’eux, regarder l’Afrique, la Chine autrement, et créer un lien entre entreprises de tailles différentes pour montrer que Marseille est un endroit stratégique pour l’export », détaille Alexandre Fassi.

C’est d’ailleurs dans cette perspective que seront organisées les 9ème Rencontres annuelles Cane 2019, le 13 juin. À quelques jours du Sommet des Deux Rives à Marseille, l’édition sera dédiée à l’image de Marseille dans le monde et la conquête de l’international, avec le cinéaste Robert Guediguian, un des premiers exportateurs d’images de Marseille, Régine Weimar, directrice général Monde de l’entreprise marseillaise HOM, Mathieu Friedberg, VP Commercial Monde de CMA-CGM, Guillaume Fievet, DG de la Savonnerie du Midi et Jean Luc Chauvin, Président de la CCI Marseille Provence.

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