Tony Estanguet est en visite à Marseille durant deux jours. Le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 vient faire un état des lieux avec les acteurs institutionnels et économiques du territoire, notamment pour faire le point sur le projet de tribune olympique sur la Corniche… tombé à l’eau, et trouver des alternatives.

À deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet vient faire un point d’étape dans la cité phocéenne, ville hôte pour les épreuves de voile. Les deux jours de travail du président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 seront ponctués de plusieurs visites de terrain et de rencontres.

Le triple champion olympique de canoë-kayak se rendra sur les futurs centres de préparation aux Jeux. Il échangera notamment avec les athlètes du pôle judo au Dojo de Bougainville et du pôle voile, sur le site de la marina, et avec les responsables des différentes collectivités territoriales. Il s’entretiendra avec le président de la Région Sud, Renaud Muselier, Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence ainsi que le maire de Marseille, Benoît Payan. Objectif : faire le point sur l’avancée des projets, au premier rang desquels la Marina Olympique.

Le projet de tribune sur la Corniche abandonné pour des questions de sécurité

L’aménagement de la marina du Roucas Blanc, point de départ des bateaux, prévoit la réalisation de 7 000 m² de bâti et la réorganisation de 17 000 m² d’espaces extérieurs ainsi qu’un réaménagement du bassin. Initialement, une tribune provisoire de 5 000 places devait être aménagée au-dessus de la Corniche Kennedy pour suivre les épreuves face à la mer.

Elle devait s’étendre entre le monument aux Rapatriés d’Afrique et l’hôtel nHow. L’installation d’un tel équipement au-dessus d’une voie routière très fréquentée pose d’importantes contraintes de sécurité, si bien que la Ville de Marseille a décidé d’abandonner ce projet de construction. « J’ai fait ce choix en parfaite coordination avec l’État, l’organisation des JO et la Préfète de police, car le risque terroriste est bien réel, expliquait la maire-adjointe Samia Ghali dans les colonnes de La Provence, il y a quelques jours. Tout peut arriver, surtout dans le contexte actuel. Si l’on maintient la tribune, il faudrait la déminer tous les jours, et dans le cas contraire, on ne peut raisonnablement pas fermer la Corniche, pendant deux jours de semaine d’affilée ». Désormais, les parties prenantes planchent sur des solutions alternatives.

Clarifier la position de la Ville de Marseille

La visite de Tony Estanguet vise également à rassurer sur la position de la Ville de Marseille pour l’accueil des Jeux, dont le maire Benoît Payan a fait réduire les dépenses liées à l’aménagement de la Marina olympique, au début de son mandat. « À cause d’une négociation particulière [de la précédente mandature, ndlr], les Marseillais auraient dû payer 90 % de la facture, là où toutes les autres collectivités de France n’investissent que 15 % », lançait Benoît Payan, alors maire par intérim, à l’occasion du conseil municipal début octobre 2021.

Le Printemps marseillais avait donc entrepris de faire baisser la facture qui s’élevait – après déduction des financements – à près de 21 millions d’euros à la charge de la collectivité. Côté stade nautique, sur les travaux maritimes, le dragage de la baie et l’enrochement sont passés de 15 M€ à 9 M€.

Vers un projet de marina olympique plus écologique au Roucas Blanc

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Pour le village olympique qui accueillera les sportifs et les délégations, la solution envisagée par la Ville devait consister à réhabiliter des conteneurs du Grand port maritime de Marseille. À l’heure où l’on parle de « l’héritage des jeux », ce projet modulable et durable avait vocation à être réutilisé « au profit des Marseillaises et des Marseillais, en hébergement d’urgence pour les sinistrés de catastrophe, en hébergement d’abri pour les femmes victimes de violences, en mise à l’abri de personnes à la rue pendant le plan hivernal ou en relogement provisoire pour agir concrètement contre l’habitat indigne ».

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