Depuis les années 1950, la famille Payan cultive 4000 oliviers sur le plateau de Valensole. Elle y produit de l’huile d’olive biologique. Cette activité créée par le grand-père, il y a plus de 60 ans, a perduré avec le fils puis le petit-fils de la famille. Et d’ici quelques années, la relève sera même assurée par l’arrière-petit-fils. Reportage.

Travailler la terre est un métier de passion. Chez la famille Payan, cette passion se transmet de père en fils depuis trois générations et même bientôt une quatrième. « Quand on est né dans ce milieu, on est tellement bien qu’on veut y rester. Les jeunes sont passionnés par la nature et le métier de leurs parents et ne se posent pas la question de faire autre chose », explique Isabelle Fabre Payan, cultivatrice et productrice.

Avec son mari Bruno, ils ont repris l’exploitation d’oliviers achetée dans les années 1950 par le père de ce dernier. Aujourd’hui, ils s’occupent de 4000 arbres qui ont été plantés entre 1976 et 2016 afin de produire une huile d’olive bio vierge extra première pression à froid qui a été plusieurs fois médaillée dans le cadre de concours locaux et nationaux.

, Chez les Payan, la culture de l’olivier se transmet depuis trois générations, Made in Marseille
Le domaine d’Isabelle et Bruno, entre champs de lavandes et oliviers.

Comment produit-on de l’huile d’olive ?

Chaque arbre de l’exploitation de Bruno et Isabelle produit environ 20 kg d’olives. Pour les récolter, le travail ne se fait plus seulement à la main mais partiellement mécaniquement. Un vibreur permet de secouer les arbres et ainsi de faire tomber les olives dans des grands filets disposés sur le sol. Pour les oliviers plus jeunes, des cannes vibrantes sont utilisées à la place du vibreur.

C’est là que la main de l’homme intervient, pour ramener les olives éparpillées vers le centre du filet. Ces dernières sont ensuite aspirées par une machine, qui en plus les effeuille, pour se retrouver dans de grosses caisses d’environ un mètre cube. Elles sont alors acheminées jusqu’au moulin pour être pressées à froid. « La première pression à froid est obligatoire en France. C’est ce qui permet d’obtenir une huile de qualité qui peut se conserver des années », souligne Isabelle Fabre Payan. Deux types d’huile sont ainsi produits, labellisés AOC Haute Provence : la première grâce à la variété d’olives Aglandau, la variété la plus répandue dans les Alpes de Haute-Provence, et la seconde, plus douce, avec des olives Bouteillan.

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Bruno Payan, cultivateur d’oliviers sur la plateau de Valensole.

Les belles années, Isabelle et Bruno peuvent produire jusqu’à 10 000 litres d’huile d’olive. Un chiffre qui ne sera pas atteint cette année, à cause de la sécheresse de cet été. « En 2017, la production va s’élever entre 2 000 et 3 000 litres. Pour une production optimale, il faut suffisamment de pluie dans l’année, pas de maladie ni d’attaque de mouches au mois d’août », précise Isabelle Fabre Payan. En parallèle des oliviers, Isabelle et Bruno cultivent aussi du lavandin, cousin de la lavande et dont l’exploitation est plus adaptée sur leur domaine.

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Le domaine comprend 4 000 arbres qui ont été plantés entre 1976 et 2016.

Par Agathe Perrier

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