Grâce à la musique et à un concept scientifique appelé génodique, de nombreux agriculteurs français réussissent à sauver leurs récoltes des virus et bactéries, sans avoir recours à des pesticides. En moyenne, le taux de réussite de cette méthode, qui consiste à soigner les plantes avec des sons, serait de 70%.

A Mouriès, près de Salon de Provence, Gilles Josuan, producteur de courgettes dans le domaine de l’Oustalet, participe à l’expérience et a pu faire face à un virus qui menaçait de détruire sa production. Le virus de la mosaïque, une maladie qui déforme les légumes et les rend invendable. Avant de se tourner vers cette médecine douce, les courgettes de cet agriculteur étaient « incurables »…

L’idée lui est venue « après de multiples recherches sur internet« , il cherchait « comment lutter contre le virus de la mosaïque de la courgette« , nous confie Gilles. « Je suis tombé sur des pages qui parlait de Joël Sternheimer et sa méthode concernant la protéodie. J’étais au pied du mur, sans aucune parade contre cette maladie et de nature très curieux, je me suis lancé en été 2006. » Il paye désormais « une licence de 2500 euros par an » nous explique-t-il.

, Contre les pesticides, cet agriculteur provençal soigne ses légumes en musique, Made in Marseille
Le domaine de l’Oustalet et sa culture de courgettes en musique – DR

130 agriculteurs français ont testé la musique

La société Genodics lancée en 2008, propose de soigner des plantes avec des protéines de musique. Elle développe des applications du « procédé génodique », découvert et breveté par le physicien Joël Sternheimer et qui permet de prévenir et de traiter des maladies, et d’aider à la croissance et au développement, notamment dans des conditions de stress, dans le respect des organismes et de leur environnement.

Elle est déjà venue en aide à plus de 130 paysans, convaincus que certaines mélodies méticuleusement sélectionnées auraient la capacité d’inhiber virus et champignons ou de stimuler la pousse des plantes.

Le principe de ce dispositif consiste à utiliser les vibrations de la musique pour lutter contre les maladies de certaines plantes (champignons, virus, bactéries…) afin de limiter l’usage des pesticides. Lors du processus de synthèse des protéines, les acides aminés produisent des notes.

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Le boitier sonore diffuse la musique dans la serre – DR

Gilles Josuan cultive 4 hectares sous serre et 5 ha en plein champs de courgettes de toutes sortes. Il a fait le choix de la musique, un peu en dernier recours car il n’avait plus rien à perdre. Aujourd’hui, l’agriculteur arrive de nouveau à vendre ses légumes car le virus, toujours présent, est désormais inhibé par la musique et les légumes n’en portent aucune trace.

Il explique « Si l’on connaît la succession de notes correspondant à une protéine, on peut la stimuler, mais on peut aussi l’inhiber, c’est à dire freiner sa fabrication. Il suffit pour cela d ‘avoir la mélodie « symétriquement opposée ». Très schématiquement, si la mélodie qui stimule est dans les « graves », celle qui inhibera sera dans les « aiguës ». (…) Toutes les nuits, mes appareils diffusent la mélodie qui correspond à la protéine du virus, mais dans le sens inhibition. »

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Cette technique qui pourrait bousculer les codes, il la recommande « Bien sûr que j’encourage les agriculteurs à essayer, car plus nous serons, plus nous pourrons avancer et échanger ensemble pour progresser plus rapidement. »

La génodique, c’est quoi ?

Pour la société Genodics « Chacun sait que la musique agit sur l’humeur des humains et de certains animaux. Depuis les années 60, de nombreux chercheurs ont observé des effets de certaines musiques sur la croissance de plantes. Joël Sternheimer, Docteur en physique théorique et musicien, a proposé une explication de ces effets, permettant de les produire avec une précision moléculaire, depuis les plantes sensibles à leur environnement sonore jusqu’aux humains qui, par une écoute attentive, peuvent en reconnaître l’adéquation pour eux-mêmes. Ses recherches, depuis plus de 40 ans, ont prédit et indirectement mis en évidence que :

  • Les différents niveaux d’organisation de la matière (inerte ou vivante) sont reliés par des « ondes d’échelle » qui en assurent la cohérence
  • Lors du processus de synthèse des protéines, les acides aminés émettent des séquences de signaux quantiques qui constituent une mélodie spécifique de chaque protéine
  • Les transpositions audibles de ces mélodies peuvent influer en temps réel, via une forme de résonance entre fréquences successives, sur le taux de synthèse des protéines. »

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