Chanteur et musicien autodidacte, Malo’ sera en concert à l’Espace Julien à Marseille le 16 novembre prochain. Après avoir assuré les premières parties des Insus, dont une date tout de même au Stade de France, Charlie Winston, Cali ou encore Vianney, c’est devant son propre public dans de grandes villes françaises que le jeune franco-australien va jouer sa musique.

À seulement 23 ans, Malory Legardinier, alias Malo’, vient déjà de sortir son deuxième album intitulé « Be/Être » sur lequel Jean-Louis Aubert ou encore Charlie Winston ont collaboré. Un album plus mature, quatre ans après son premier opus prometteur baptisé « The Old Way », dans lequel on retrouve le jeune auteur-compositeur-interprète lui aussi grandi et plus sûr de lui.

Il y livre des morceaux de sa vie personnelle, aussi bien des souvenirs heureux que douloureux. Il évoque notamment sa relation avec sa mère, qu’il a retrouvée à l’âge de 15 ans grâce à Facebook et qu’il est allé rejoindre en Australie pendant plus de trois ans. Le tout sur une musique mêlant pop anglo-saxonne, variété française et un peu d’électro.


L’interview

, Malo’, le protégé de Jean Louis Aubert et Charlie Winston, en tournée à Marseille, Made in Marseille
Malo’ © Andrew Whitton

Bonjour Malo’. Vous êtes à la fois auteur-compositeur-interprète, et en plus autodidacte. D’où vous est venue cette passion pour la musique ?

Malo’ – Elle est venue très tôt, très jeune. Mon père était musicien guitariste et j’ai grandi avec ses potes avec qui, tous les étés, on partait jouer dans des festivals. Ensuite mon père s’est mis à manager des groupes et à ce moment j’ai vraiment goûté à ce sentiment de vibrer sur du son et je me suis toujours dit que je ne pourrais pas faire autre chose de ma vie et que j’avais besoin de la musique pour vivre.

Qu’est-ce qui vous a motivé, alors que vous aviez seulement 15 ans, à tout quitter en France pour partir en Australie ?

C’est le fait de vouloir rencontrer ma mère que je ne connaissais pas, combiné au fait que je n’arrivais plus vraiment à m’y retrouver en France. J’y ai fait mon premier album, « The Old Way », tout seul dans ma chambre. Du jour au lendemain, Deezer (plateforme d’écoute de musiques en streaming, ndlr) l’a promu et les maisons de disques françaises se sont intéressées à moi. J’ai alors décidé de rentrer en France car la musique a toujours été une grosse partie de ma vie. Pour autant, je n’ai pas souhaité commercialiser ce premier album car je ne le trouvais pas suffisamment bien, du fait que je l’ai produit seul sans grands moyens.

C’est justement cette année que votre premier album studio est sorti dans les bacs, baptisé « Be/Être ». Pourquoi ce nom ?

C’est un peu l’histoire de ma vie, une vie scindée entre deux cultures dans lesquelles j’ai baigné, entre l’Australie et la France. On retrouve d’ailleurs cette idée sur la pochette de l’album, avec l’image en deux couleurs.

Ce titre veut aussi dire que je m’affirme en tant qu’homme. J’ai écrit cet album entre mes 18 ans et mes 23 ans, un âge où on se construit. « Être » pour s’affirmer en d’autres termes.

Quelles différences par rapport à votre premier album, outre le fait que celui-ci ait été produit en studio et non pas dans votre chambre ?

J’ai pris le temps de grandir, de voyager, de me faire à ce milieu un peu flippant dans lequel je suis tombé alors que j’étais seul, et surtout de rencontrer des personnes. La première a été cette rencontre assez incroyable avec Jean-Louis Aubert qui m’a accueilli alors que je venais de rentrer d’Australie et que j’avais un peu perdu mes repères. Il m’a aidé à finir quelques textes que j’avais avec Bénédicte Schmidt (ingénieuse du son et réalisatrice, ndlr). On a passé quatre semaines ensemble, enfermé dans une pièce à travailler, notamment un duo, qui figure sur l’album.

Il y a aussi eu Charlie Winston avec qui je suis parti en tournée et on a bossé chacun sur l’album de l’autre. Toute cette maturité que j’ai pu engranger et ces différentes collaborations m’ont permis de prendre confiance en moi.

Vous démarrez une tournée, notamment à Toulouse, Bordeaux ou encore Marseille le 16 novembre prochain, après avoir assuré jusque-là, en France, les premières parties des Insus, de Charlie Winston, Cali ou encore Vianney. Dans quel état d’esprit abordez-vous ces scènes ?

C’est très excitant cette première tournée. J’avais tourné pour mes propres concerts à l’époque en Australie, mais c’était totalement différent car je n’avais pas la même assurance qu’aujourd’hui. Toutes les premières parties que j’ai pu faire m’ont permis de me roder sur scène avec mes musiciens, qui sont d’ailleurs mes amis d’enfance.

Parmi ces premières parties, il y a eu une date au Stade de France le 16 septembre dernier avant le concert des Insus. Est-ce plus stressant de jouer devant une telle foule qui n’est pas venue directement pour vous, ou devant un public plus restreint là spécialement pour vous écouter ?

Quand on joue devant un public qui ne vient pas forcément pour soi, ce n’est pas un stress. Le Stade de France, je l’ai vu surtout comme une date de festival, une scène pour s’éclater avec mes musiciens, mais je n’avais pas vraiment de stress. J’en ai davantage pour ma tournée car c’est un peu un pari pour les gens qui viennent pour la première fois voir un artiste en concert. Mais j’ai énormément travaillé avec mes musiciens pour donner quelque chose de correct sur scène, et je veux les remercier d’avoir choisi d’être là à ce moment-là.


Informations pratiques

Malo’

Jeudi 16 novembre 2017
À 20h30 à l’Espace Julien

Tarif : 20€

Publi-rédactionnel

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