La Régie des Transports de Marseille, plus connue sous le nom de RTM, change de nom pour devenir au 1er janvier 2017, la Régie des Transports Métropolitains. Un nom qui permet de conserver le sigle bien ancré dans la tête des provençaux : RTM. La régie passe ainsi sous la tutelle de la nouvelle Métropole Aix-Marseille-Provence.

Outre Marseille, la RTM desservait jusqu’à présent certaines autres communes de MPM comme Allauch, Plan-de-Cuques, Cassis ou La Ciotat et Ceyreste. Avec la fusion récente de toutes les intercommunalités du territoire pour former la Métropole, la RTM récupère de nouvelles communes, et ce n’est probablement que le début. Au 2e semestre 2017, les communes de Martigues, Port-de-Bouc et Saint-Mitre-les-Remparts seront aussi prises en charge par la nouvelle régie métropolitaine.

Il s’agit en fait d’une reprise de la Régie de Transports Ulysse (RTU) qui dessert les trois communes de l’ouest de l’étang de Berre, avec 12 lignes de bus. La RTU était en effet aux côtés de la RTM, la seule régie publique du territoire métropolitain. Et Gaby Charroux, le maire communiste de Martigues, ne voulait pas voir la régie passer dans les mains du privé. Voilà pourquoi son choix s’est porté sur la RTM.

Il faut savoir pour comprendre cette stratégie globale, que les autres territoires comme le Pays d’Aix ou celui d’Aubagne sont gérés par des sociétés privées, sélectionnées dans le cadre d’appel d’offres pour délégation de service public (DSP). Par exemple, le réseau des Lignes de l’Agglo d’Aubagne, entièrement gratuit, est exploité par la société Autobus Aubagnais, filiale du groupe Transdev. C’est une filiale du même groupe, nommée Autocars Alizés, qui gère les transports istréens. A Aix en Provence, le réseau Aix-en-Bus est géré par Keolis Pays d’Aix, filiale du Groupe Keolis, leader du transport public de voyageurs en France.

La RTM quant à elle est un établissement public à caractère industriel et commercial. Elle fonctionne à l’instar de tous les établissements publics, sous l’autorité d’un conseil d’administration composé de représentants locaux : des élus de la nouvelle métropole Aix Marseille Provence, du Département des Bouches du Rhône, de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence, deux représentants des usagers, trois représentants du personnel et d’une personne qualifiée.

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Plan des réseaux de transports dans la métropole AMP © Superbenjamin

Les prix des abonnements

Côté tarif, l’objectif de la Métropole est de rester au niveau actuel, « Nous prenons aujourd’hui beaucoup de temps de réflexion sur la politique tarifaire des tickets » nous confie Jean-Pierre Serrus, vice-président en charge des transports de la Métropole. Avant de nous assurer « que le ticket à l’unité sera dans les prix de ceux pratiqués aujourd’hui » et vouloir fixer une décision avant la fin 2017.

Aujourd’hui, un abonnement mensuel à la RTM coute 46 euros et comprend l’accès à tous les bus, métro, tramway, navette maritime, ferry boat, vélo, et même aux trains régionaux de la SNCF à l’intérieur de Marseille et sur la ligne vers Septèmes les Vallons.

A Lyon, le tarif mensuel est de 61,90 euros avec la régie TCL, à Paris et en Ile de France, 73 euros avec le pass Navigo, 38 euros à Bordeaux (mais la ville n’a pas de métro), et à Toulouse : 46,80 euros avec Tisseo.

La RTM s’inspirera de ces tarifs pour constituer une offre cohérente. En attendant, elle a annoncé que le prix du ticket à l’unité allait augmenter de 10 centimes au 1er janvier, pour passer de 1,60 euro à 1,70 euro et à 1,90 euros si vous l’achetez à bord d’un bus. La RTM n’avait pas augmenté le prix de son ticket depuis 2013.

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La carte Transpass

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